J'adhère au CNI!

Publié le par Christian Vanneste

 

Vous avez sûrement lu, notamment dans les quotidiens régionaux du Nord ou dans le Figaro, que j'avais décidé d'adhérer au Centre National des indépendants et Paysans (CNI), qui est un parti politique en contrat d'association avec l'UMP.

Voici le communiqué de presse (en date du 6 juin):





Christian Vanneste rejoint le CNI



Le Centre National des Indépendants et paysans (CNI) a agréé l’adhésion de Christian Vanneste, Député du Nord.

« Le CNI sait faire entendre sa voix et sa différence. Christian Vanneste a trouvé au sein de notre mouvement un espace de liberté et d’indépendance dans lequel il pourra s’exprimer.

Après Jérôme Rivière, Député des Alpes-Maritimes, Edouard Leveau, député-maire de Dieppe et Philippe Dominati, Sénateur de Paris, notre parti se réjouit de cette nouvelle adhésion, à travers des hommes politiques de grande qualité s’intéressant aux problèmes économiques et sociaux qu’ils connaissent depuis longtemps  » explique Annick du Roscoät.

« Je suis fière d’avoir relevé le défi en reprenant dans des conditions difficiles, le flambeau transmis par nos prédécesseurs, Antoine Pinay ou René Coty qui ont su rendre la confiance aux Français. Membre de ce même mouvement depuis 1983, présidente depuis six ans (réélue en mars dernier), après en avoir été le secrétaire général durant deux ans, mon ambition est de redonner la parole aux Indépendants » ajoute-t-elle.

Christian Vanneste, député du Nord est membre de la Commission des Lois à l’Assemblée Nationale. Il incarne la « droite décomplexée ». « La droite doit être le parti de la France et de la liberté. Plus que jamais, nous devons assumer fièrement nos convictions et nos valeurs » déclare-t-il.



Pour plus d'information, n'hésitez pas à visiter le site de ce parti (lien à gauche de votre écran).






Par ailleurs, je donne ce soir une conférence, à Paris, sur invitation du délégué UMP de circonscription de la 10ème circonscription, Monsieur Didier BEOUTIS, sur le thême de « La reconnaissance du rôle positif de la France d'outre-mer ». Pour plus d'information: http://demain10.typepad.com/

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T
Monsieur Vanneste je connais plusieurs députés de l\\\'UMp comme monsieur Myard dont je suis sur que vous avez certaines valeur communes <br /> Pour ceux qui lise encore la voix du Nord arretté de financé les Idées du Parti socialiste qui dégringole dans certaines villes du nord comme Henin Beaumont <br /> Garder vos convictions et défendait chèrement pour la sauvegarde de la France <br /> Je vois avoir des contacts avec l\\\'UMp mais reproché au Niveau du National FNJ mais c\\\'est pas en divisant qu\\\'on sauvera la France <br />  <br />  
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T
Monsieur Vanneste je connais plusieurs députés de l'UMp comme monsieur Myard dont je suis sur que vous avez certaines valeur communes <br /> Pour ceux qui lise encore la voix du Nord arretté de financé les Idées du Parti socialiste qui dégringole dans certaines villes du nord comme Henin Beaumont <br /> Garder vos convictions et défendait chèrement pour la sauvegarde de la France <br /> Je vois avoir des contacts avec l'UMp mais reproché au Niveau du National FNJ mais c'est pas en divisant qu'on sauvera la France <br />  <br />  
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J
Elle est absolument VERIFIABLE ET VERIFIEE scientifiquement, biologiquement, philosophiquement, politiquement et économiquement et c'est de la bouffonnerie de le nier.vous le savez, cette infériorité scientifique, philosophique etc c'est le fait que deux homos ne pourront JAMAIS faire un enfant qui soit à la fois  celui de l'un ET de l'autre., ce que n'importe quel couple hétérosexuel arrive à faire assez facilement...Vous n'avez pas compris que mon affirmation était à l'emporte pièce et n'avez aucun sens de l'humour.Pro vanneste change de disque, ta blague tu nous l'a déjà faite dans le sujet  "pour qui sonne l'aveu ?"  On sait bien que c'est de l'humour !
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Z
Article du Salon Beige posté par Yvan sous Entente parlementaire suivi d'un commentaire<br /> <br /> Le "mariage" gay menace les libertés religieuses<br /> <br /> C'est la conclusion unanime d'un colloque organisé par le Fonds Beckett pour la Liberté Religieuse. Le quotidien américain de gauche New York Times d'hier revient sur ce colloque qui a réuni en décembre dernier partisans et adversaires du "mariage" gay.<br /> <br /> Marc Stern, qui est devenu un expert dans le domaine des libertés religieuses après avoir été en charge du dossier pendant des années pour le Congrès Juif Américain, peut difficilement être décrit comme un activiste conservateur. Mais il estime que la reconnaissance légale d'un mariage entre personnes de même sexe causera "inévitablement" des heurts avec les libertés religieuses.<br /> <br /> M. Stern estime que son impact toucherait "les écoles, les centres de soins, les agences de services sociaux, les colonies de vacance, les foyers pour sans-domicile, les maisons de retraite, les orphelinats [...], les programmes sportifs et les services ou commerces privés qui se fondent sur des valeurs religieuses, par exemple des traiteurs kasher ou des conseillers matrimoniaux."<br /> <br /> L'article cite l'exemple de la légalisation du "mariage gay" dans le Massachussetts : les Catholic Charities (le Secours Catholique local) ont dû y cesser leurs activités dans le domaine de l'adoption, car elles ne pouvait plus légalement discriminer entre les couples mariés et les... "couples" "mariés".<br /> <br /> Le Times veut pourtant dédramatiser : il pense qu'aux Etats-Unis, des clauses de conscience pour les organisations religieuses pourraient limiter les frictions en cas de création du "mariage gay". En particulier, les églises ne seraient pas forcées de célébrer des simulacres de mariage.  <br /> <br /> En Europe, rien n'est moins sûr. Le principe de clauses de conscience pour raisons religieuses est vivement attaqué par des politiciens européens de "droite" comme de gauche - voir la résolution pro-gay du Parlement de l'UE de janvier dernier. Et l'idéologie homophile assimile la réprobation de l'homosexualité à du racisme : or il n'y a pas de clause de conscience ou d''exception religieuse qui tienne en matière de racisme, pourquoi y en aurait-il pour l' "homophobie" ?<br /> <br /> L'heure n'est donc pas au fatalisme face au "mariage gay" : son adoption serait bien un désastre social.<br /> <br /> Henri Védas<br /> <br /> http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/<br /> <br />  <br /> <br /> Commentaire :<br /> <br /> TERRORISME HOMOPHILE ET VIOLENCE HOMOPHOBE<br /> <br /> Dans une description comparée de la France et de l’Allemagne au XVIIIème siècle, le grand historien Albert Sorel a dépeint la France, avec une acuité de vue remarquable, comme l’Etat-Nation par excellence, où l’homogénéité de l’esprit national, le nivellement de l’espace public, la centralisation du pouvoir politique, disposaient les idées révolutionnaires à s’étendre « aux extrémités et jusqu’aux abîmes » de la nation, sans être arrêtées par des strates hiérarchiques confinées aux intérêts privés, ni par des traditions particulières que l’instinct démocratique supplantait en pratique. « Toute l’histoire des Français, dit Albert Sorel, les prépare à la démocratie et les y conduit ; la démocratie est dans leurs moeurs comme l’unité nationale est dans leur caractère ». La thèse principale de l’historien vise à démontrer la continuité formelle de l’ancien et du nouveau régime, comme d’une démocratie catholique implicite dotée d’un régime monarchique, à une démocratie post-catholique voire anticatholique explicite dotée d’un régime républicain. <br /> <br /> A l’appui de sa comparaison de l’Allemagne avec la France, Sorel cite le cas typique du philosophe allemand Emmanuel Kant, dont la raison critique au faîte de son indépendance de principe se résout en pratique dans un esprit dogmatique, le plus soumis qui puisse être à l’autorité des princes et des traditions. « Les idées sont universelles, les intérêts restent particuliers », au contraire des Français chez qui « la pensée populaire n’a d’abstrait que la formule » et s’avère au fond « toute concrète » dans sa prétention universaliste. <br /> <br /> Une illustration de la pertinence actuelle de cette analyse se trouve, c’est l’ironie, dans l’attitude du député Vanneste vis-à-vis de la liberté d’expression. Tant s’en faut en effet, que la conception qu’il en a, tienne des « libertés civiles », comme d’un principe de base dans l’acception américaine, qu’à l’opposé, la liberté d’expression y prend la forme d’une finalité suprême autonome, dont l’application universelle n’offre pas matière, comme en Amérique, au communautarisme qui morcelle et cloisonne la société civile, mais se définit comme une alternative concrète à ce dernier. Comme il est vrai que l’esprit français a tendance à subsumer, sous le principe de laïcité, les diverses identités religieuses que comprend la France et faire prévaloir les valeurs nationales contre les valeurs propres à celles-ci, la liberté d’expression tend aussi bien à s’y employer comme un singulier invariable équivalent au concept de « débat » pour quoi notre député manifeste si souvent de l’enthousiasme. <br /> <br /> Jusqu’aujourd’hui, que l’esprit démocratique a pénétré l’Europe entière, la comparaison entre les modèles allemand et français conserve une large part de sa vigueur. Regardons pour le vérifier à la façon dont les autorités gouvernementales des deux pays, politiquement à droite l’une et l’autre, ont chacune réagi aux protestations du Lobby gay contre les violences produites lors de la Gay Pride illégale de Moscou. Tandis que l’Union des chrétiens démocrates (CDU), au pouvoir en Allemagne, s’est contentée de blâmer la manifestation homosexuelle illégale, l’Union pour un mouvement populaire (UMP) qui gouverne en France et qui donc avait tout intérêt à conforter l’autorité démocratique légitime, a pris le parti suicidaire, typique de l’esprit révolutionnaire, de condamner les violences tout en félicitant les participants de la Gay Pride de leur transgression séditieuse. Il n’est pas jusqu’au député Vanneste, souffre-douleur attitré du Lobby gay, qui ne se soit pris à regretter sur ce blog, que la Gay Pride, conforme à son sens aux droits de l’homme, se soit trouvée interdite puis une fois en train, en butte aux violences populaires, sans juger du fait qu’elle s’était déroulée en contravention de la double interdiction municipale et judiciaire des autorités moscovites.<br /> <br /> Si l’on suit Sorel dans son intelligence de l’identité française, de toutes les nations de la terre nulle ne touche autant que la France à la condition spirituelle des anges. « Les idées des Français, affirme Sorel en écho à Joseph de Maistre, sont toutes nationales et passionnées. » Une fois arrêtées, pas un motif secondaire, pas un compromis pratique ne viennent à bout d’empêcher leur ascendant sur la volonté qui croît à proportion en force et en unité. Ni l’intérêt personnel, ni la tradition, ni la crainte, ni la servilité ne fléchissent plus la détermination magnifique du peuple français, lorsqu’il s’est prononcé pour une cause sacrée, authentique ou spécieuse. De plus, rien n’est en horreur à son tempérament comme le repli sectaire – on le voit au tempérament de Vanneste, pourtant marginalisé par ses convictions radicales ; la moindre étincelle qui surgit ici se voue à l’incendie. Suivant leurs intérêts pratiques et conjoncturels, les communautés anglo-saxonnes se bornent ou s’étendent ; mais le premier mouvement d’ensemble que se donne en France une quelconque communauté, pour peu de son attachement la nation, trahit une ambition, pour le dire avec Sorel, de conquête intellectuelle de l’univers. La générosité française, presque unique en son type, agit à l’échelle du monde comme un catalyseur du bien ou du mal, de l’amour ou de la haine, des vertus ou des vices, de la religion ou de l’impiété, de la tradition ou de la nouveauté. Sous son étendard elle rallie les armées célestes comme Saint Michel Archange, ou bien les divise et les porte à la rébellion comme fit Lucifer. C’est avec la plus grande peine, qu’elle souffre la contradiction fondamentale, le dédoublement de personnalité, l’antinomie des vocations au nom de la Liberté. Soit angélique ou démoniaque, l’identité française, façonnée dans la durée, doit s’asseoir absolument à chaque étape de son évolution, sur un degré supérieur de la tendance qui la dirige, assurer incessamment sa cohérence sur la base intellectuelle la plus large démographiquement, du geste prompt et catégorique des créatures angéliques, qui du ciel ou de l’enfer, durent effectuer un choix décisif, que nulle contrainte n’excusait et dont aucun motif charnel n’atténuait la gravité. Une révélation de la mystique irlandaise, Christina Gallagher, remontre à la France, que « ses péchés traquent l’enfer », comme ses vertus jadis poursuivaient le ciel : tout est dit. Si depuis le XVIIIème siècle, le libéralisme a fait tant de progrès dans l’Eglise de France, au point de ruiner son influence comme son intégrité, si le grand Catholique qu’est Vanneste, si cette cible privilégiée des persécutions antichrétiennes professe à l’Assemblée, sous les quolibets des partis de gauche, la « vénération » qu’il voue à la philosophie corrompue de Jean-Jacques Rousseau, c’est que cette Eglise et ce député sont français et qu’une telle nationalité forme une seconde existence qui prime la première, une vocation eschatologique que l’âme craint, pervertie même, d’abandonner. Pourtant, si vrai soit-il que Jésus-Christ a remis à la France le sacerdoce démocratique, le ministère de l’unité politique, à dessein de figurer par un attribut séculier l’espérance promise par lui en son l’Eglise : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17 ; 21), ce n’est pas à dire que cet attribut, tel la puissance de Lucifer, ne convienne également au règne de celui-ci : « Si donc Satan est divisé contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il ? » (Lc 11 ; 18). Aussi bien il a fallu, pour envenimer l’âme nationale, que le Seigneur avait distinguée par des grâces et des dons hors ligne, une telle et si virulente quantité de poison, que si le temps n’appartenait à sa miséricorde infinie, on gagerait à coup sûr que la France ne s’en remît jamais.<br /> <br /> Il s’ensuit que de l’avancée du Lobby gay dans la nation française, il n’y a pas moins à craindre pour le sort de l’humanité tout entière, que l’Eglise autrefois n’avait lieu d’espérer de notre foi loyale et passionnée. N’ayons garde d’égaler l’introduction du mariage gay dans la loi française au cas de l’Espagne, de la Belgique ou du Canada. Pour conservatrice et modeste que soit sa commune, nul maire en exercice sur le sol français ne serait alors reçu, qu’au prix de poursuites légales inexorables, à s’objecter en conscience à la célébration d’un mariage gay. Tel un vent de folie révolutionnaire, l’exemple français, magnifié par la passion populaire, se transporterait avec fureur, comme il est naturel, de nation en nation, sur toute la surface de la terre, ébranlant jusqu’à ses fondations. Pis encore, comme ses saints et ses rois consommèrent l’âge d’or de la Chrétienté, c’est à la France déchue de la grâce, qu’il doit revenir, à moins d’une dispense du Dieu de Miséricorde, d’accomplir la ruine de la religion. <br /> <br /> Triste mission, s’il en est, que les instances de l’Europe tâchent d’ailleurs à lui faciliter : en décembre 2005, le Réseau d’experts indépendants de l’Union européenne en matière de droits fondamentaux, assimilant à ceux-ci notamment l’avortement et le mariage gay, rendit un avis défavorable à la clause de conscience. « A l’instigation des groupes pro-avortement comme le Centre de droits reproductifs, Catholics for Free Choice et la Fédération Internationale pour la planification familiale, le réseau d’experts de l’Union européenne sur les droits fondamentaux a rendu public le 15 décembre dernier un avis relatif au droit à l’objection de conscience religieuse dans les concordats. Selon l’étude, qui relate essentiellement le projet de concordat entre la République slovaque et le Saint-Siège, l’exercice du droit à l’objection de conscience aurait un impact négatif sur ce que le réseau d’experts nomme des « droits fondamentaux » (avortement, mariage homosexuel, euthanasie et accès à la contraception). Cet avis est donc défavorable au droit à l’objection de conscience. » (http://www.genethique.org/revues/revues/2006/fevrier/20060206.1.asp) <br /> <br /> En ce qui regarde le mariage gay, l’Avis précise (chap. 3, sect. 2, § b) : « Encore que le droit à l’objection de conscience religieuse puisse être invoqué par un officier [d’état civil] qui refuserait de célébrer un mariage entre deux personnes du même sexe ou dans lequel l’un des futurs époux est un transsexuel, il serait inacceptable de permettre qu’il en résulte l’indisponibilité du mariage pour le couple concerné : nulle forme de discrimination sur la base de l’orientation sexuelle (telle qu’elle résulterait du refus de célébrer un mariage entre deux personnes du même sexe, là où cette institution est reconnue), ni aucune violation du droit au mariage des transsexuels, ne devraient être tolérées ; les autorités publiques devraient garantir qu’en de telles circonstances d’autres officiers seront disponibles et disposés à célébrer ces unions. » <br /> <br /> De surcroît, la façon dont les instances européennes, guidées par la malice des lobbies subversifs, entendent étouffer la liberté religieuse, ne consiste point à la réprimer d’abord dans ses expressions verbales, mais à captiver l’espace social dans les rets d’une législation immoraliste, de sorte à réduire, par la censure ou la corruption, les règles communautaires et spirituelles qui le régissent en partie, et par où la religion renforce le crédit de ses doctrines et pratiques rituelles en les accordant à ses actes et pratiques séculiers. Circonscrire la religion aux églises et communautés religieuses, c’est la fin que prescrit à ses membres l’Union européenne ; asphyxier ou vicier socialement la liberté religieuse, c’est le moyen qu’elle préconise pour y atteindre. L’Avis de son réseau d’experts l’explique sans équivoque (chap. 4, sect. 1) : <br /> <br /> « Il est admissible que les églises et autres organisations religieuses requièrent des individus qui travaillent pour elles qu’ils partagent leur foi religieuse particulière, mais dans la mesure seulement où, en raison de la nature de ces activités ou du contexte dans lequel celles-ci s’exercent, la religion ou la foi d’une personne constitue une exigence professionnelle essentielle, légitime et justifiée. D’autre part, les églises et les organisations religieuses ne sauraient exiger d’un individu travaillant pour elles, mais dont la profession ne présente aucun rapport avec sa religion ou sa croyance (par exemple, un médecin dans un hôpital catholique), qu’il partage cette religion ou cette croyance. (…) Nulle circonstance ne saurait justifier de discrimination, de la part d’une église ou d’une organisation religieuse, à l’encontre d’une personne, sur la base de son orientation sexuelle, n’importe que ces organisations condamnent l’homosexualité par des motifs religieux. (…) Là même où il peut être justifié de considérer la religion ou la croyance comme une exigence professionnelle essentielle (genuine occupational requirement), ne s’ensuit aucune justification d’une discrimination fondée sur une autre raison. Une église ou une organisation religieuse ne peut pas davantage se prévaloir [de quelque exigence professionnelle essentielle] pour justifier de ne pas employer une personne, ou de la discriminer autrement en matière d’emploi et de profession, sur la base de son orientation sexuelle, que celle-ci soit ou pas dissimulée. Bien que les églises puissent exercer des droits tels que la liberté de religion ou la liberté d’expression – et dans ce sens, parmi les ‘droits et libertés des autres’ se situent les droits de ces organisations –, tout recours à la liberté de religion ou d’expression dans le dessein de chercher à justifier la discrimination à l’encontre d’homosexuels constitue un abus de droits, au sens de l’article 17 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) » (Cet avis, disponible uniquement en anglais, est téléchargeable à l’adresse suivante en format pdf : http://europa.eu.int/comm/justice_home/cfr_cdf/doc/avis/2005_4_en.pdf)<br /> <br /> Par quelle autorité, le Réseau d’experts croit-il être à même de décider, si des qualités professionnelles présentent un rapport avec la religion ? Pour sûr, ce n’est point par celle de l’Apôtre qui, s’adressant au Colossiens, leur commandait : « Quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père (3, 17)  », car « vous avez tout pleinement en Christ, qui est le chef de toute domination et de toute autorité (2, 10) », le « mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science (2, 3) ». « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. (1, 16-17) » « En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d’intelligence, nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. (Ephésiens 1, 7-10) »<br /> <br /> Cet hôpital catholique, dont l’Avis prétend qu’il n’importe pas à la qualité de ses services, quelle religion ou quelle morale observe son personnel, ou s’il en observe, comment une loi profane l’empêcherait-elle jamais, sans piétiner ses droits fondamentaux, d’ordonner au ministère de guérison de Jésus-Christ le sens de l’activité bienfaisante qu’il le porte à mettre en œuvre ? Quelle expérience, qu’individualiste et séditieuse, faut-il que ces experts ès libertés civiles en possède, pour défendre avec obstination le droit d’un praticien homosexuel à s’ouvrir impudemment, dans une société médicale catholique, de ses passions infâmes, cependant qu’ils font un crime à cette pieuse société, de demander avec un docte théologien « Qu’est-ce donc que guérir pour le Christ ? », et de répondre avec ses lumières, dans le cadre des soins qu’elle dispense : « On a dit du Christ, qu’il était l’ami des hommes, le philanthrope plein de bonté ! Notre temps a une prédilection pour les œuvres sociales et caritatives ; il a donc voulu voir en Jésus le grand réformateur social, voyant les misères des hommes et cherchant à les soulager. Mais cette vue est fausse. (…) Jésus n’est pas simplement une nature charitable, un grand cœur, un homme social bien doué, poursuivant et soulageant la souffrance humaine, voyant les abus et cherchant à y porter remède, se révoltant contre les différences de classes et bataillant pour la justice. Le philanthrope et le social veulent diminuer et, si possible, supprimer la douleur. Ils veulent que l’on pourvoie méthodiquement aux besoins des hommes, que l’on prévienne le malheur, que l’on ordonne l’existence, afin que la terre soit habitée par des êtres heureux, sains de corps et d’âme, bien faits. Dès que nous fixons des yeux cet idéal, nous comprenons que ce n’est pas celui de Jésus. C’est que pour lui la souffrance est beaucoup plus profonde, affectant les racines mêmes de l’existence, s’identifiant avec le péché et l’éloignement de Dieu. (…) Les guérisons de Jésus, comme la prédication de l’évangile, ont pour but de fortifier la foi. Car elles aussi manifestent la réalité du Dieu d’amour. Que les hommes prennent conscience de cette réalité, qu’ils s’ouvrent à elle, qu’ils s’enfoncent en elle, c’est la fin même des guérisons du Christ. » (Romano Guardini, Le Seigneur, T. 1, chap. 9) ! Et c’est la fin même d’un médecin catholique, qui, pour n’emprunter que les voies de la science, fait de bon cœur ce qu’il fait, comme pour le Seigneur, et non pour plaire aux hommes (Col 3, 23).<br /> <br /> « Christ est-il divisé ? » demande saint Paul aux Corinthiens (1 Co 1, 13). Or, quel pouvoir détenez-vous, Messieurs les Juristes et les Parlementaires, pour séparer ce que Dieu Tout-Puissant a uni, à savoir la nature divine et la nature humaine de son Fils, son activité surnaturelle et son activité naturelle, le corps qu’est l’Eglise à la tête qui est le Christ, et l’activité spirituelle de l’Eglise à son activité sociale ? « Comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il de Christ. (1 Co 12, 12) » Quelle prérogative avez-vous reçue de l’Eternel, Messieurs les hommes de loi, Messieurs les hommes d’Etat, pour légiférer sur le Corps du Christ et dicter à la Tête comme elle doit mouvoir ou ne pas mouvoir ses membres ? Votre arrogance est en scandale à votre Père du Ciel et les persécutions atroces dont vous tyrannisez ses peuples avancent le jour de son courroux vengeur !<br /> <br /> Que nul, qui ne laisse pas en bon chrétien, d’admirer le pied de douce familiarité sur lequel Notre-Seigneur avait coutume d’accueillir les pécheurs, ne doute, par ailleurs, de la nécessité faite à l’Eglise, comme à toute société chrétienne, de quelque taille qu’elle soit, de protéger sa croissance des pernicieuses influences, par le recours à la discrimination la plus sévère. « Si ton frère a péché, déclare le Christ, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Eglise ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Eglise, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain. » (Matt 18, 15-17) Le propos chez saint Paul est encore plus clair : « Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, non pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres ; autrement, il vous faudrait sortir du monde. Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous. » (1 Co 5, 9-13)  Quoi de plus juste, que d’évincer si l’on ne peut autrement faire, le médecin homosexuel d’un hôpital catholique, où ses pratiques fièrement avouées scandalisent la religion qui préside à cette institution ? Et quel moyen en toute conscience, pour un chrétien respectueux de l’Ecriture sainte, de s’inscrire en faux contre la cohésion communautaire, qu’elle appelle de ses voeux et qu’exige le simple bon sens ? Il faut donc que la foi chrétienne foule aux pieds, de toutes ses forces et de tout son cœur, l’ignoble Avis de l’Union européenne contre l’objection de conscience religieuse.<br /> <br /> Au vrai, quelle valeur pratique accorder à l’Avis, ainsi qu’à l’instance qui l’a émis, c’est ce que le Vice-président de la Fondation de service politique, François de Lacoste Lareymondie, nous apprend avec transparence : « Il convient, écrit-il, d'écarter une objection que les sceptiques seraient tentés de formuler et qui concerne la nature du "Réseau d'experts" : il serait faux de le considérer comme un "comité Théodule" dont les avis n'engagent personne. Ce "Réseau" a été créé à la demande du Parlement dans son Rapport sur la situation des droits fondamentaux dans l'UE publié en 2000. Il est composé d'un expert par Etat membre, expert qui n'est cependant pas son représentant officiel mais un juriste reconnu en la matière. Il a pour fonction d'"assister la Commission et le Parlement dans l'élaboration de leurs politiques en matière de droits fondamentaux", et d'évaluer "la mise en œuvre de chacun des droits énoncés par la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne" par les Etats membres. Il procède soit par voie de rapports généraux, soit au moyen d'avis donnés à la Commission lorsqu'elle le saisit sur une question particulière. Le "Réseau" est une instance officielle : il est le jurisconsulte de la Commission sur toutes questions relatives aux "droits fondamentaux" ; ses avis sont lourds de conséquences puisqu'en vertu de son statut, il a pour fonction d'assister la Commission et le Parlement dans l'élaboration de la politique de l'UE en la matière. Ce qu'il vient d'écrire se traduira donc tôt ou tard dans le droit positif de l'Union, et rapidement sans aucun doute dans la jurisprudence de la Cour de Justice. D'ailleurs, si le gouvernement slovaque n'avait pas baissé immédiatement pavillon, il eût été traîné devant elle par la Commission sur le fondement de cet "avis", et condamné à coup sûr. » (http://www.libertepolitique.com/public/decryptage/article.php?id=1486) <br /> <br /> Dans le fait, la Résolution sur l’homophobie en Europe, adoptée le 18 janvier dernier par le Parlement européen par 468 voix pour, dont celle de la secrétaire adjointe UMP, Roselyne Bachelot (intervention ici : http://www.europarl.europa.eu/omk/sipade3?SAME_LEVEL=1&LEVEL=2&NAV=S&DETAIL=&PUBREF=-//EP//TEXT+CRE+20060116+ITEM-014+DOC+XML+V0//FR), 149 voix contre, et 41 abstentions, confirme à mots couverts l’avis du réseau d’experts, contraire à la clause de conscience religieuse ou morale, sous forme de « considérant », comme pour lui donner la valeur d’un constat empirique indiscutable, équivalent à celui des violences et des homicides, et dont il reste seulement à tirer mesures et sanctions. « § B : considérant que l'homophobie se manifeste dans le domaine privé et public sous différentes formes, parmi lesquelles les discours haineux et l'incitation à la discrimination, la ridiculisation, la violence verbale, psychologique et physique, ainsi que la persécution et le meurtre, la discrimination violant le principe de l'égalité et des restrictions injustifiées et abusives des droits souvent imposées sous le couvert de l'ordre public, du principe de la liberté religieuse et du droit à la liberté de conscience, » (http://www.cfjd.org/cupboard/news/popup-news.php?MyNewsId=485 : Attention, il semble que les chiffres et la liste nominative des votes mis en ligne à cette adresse soient erronés. Les députés MPF, de Villiers et Coûteaux, par exemple, dont les noms sont mentionnés dans la listes des votes négatifs, ne figurent pas dans celle que le site UK Gay News présente comme définitive et dont les chiffres sont du reste conformes aux proportions avancées par le Parlement européen : 468 pour, 149 contre, 41 abstentions : http://ukgaynews.org.uk/Archive/2006jan/Resolution_vote.htm. Il faudrait enfin qu’on nous explique l’étonnante absence de certains eurodéputés de droite à une session de vote de cette importance !) <br /> <br /> Si l’on a pu voir non sans consternation une ancienne députée socialiste au Parlement européen, la néerlandaise Joke Swiebel, se féliciter du silence de la « frange extrémiste » (lunatic fringe) à l’occasion du vote, comme la preuve évidente « que ça ne paye plus, même au Parlement, de hurler contre les homosexuels », l’émotion que les conservateurs en Europe n’ont que modérément exprimée, s’est en revanche montrée vive chez les Chrétiens d’Amérique, que la crainte tourmente, que leurs jurisprudences n’absorbent un jour les principes immoralistes du droit européen. C’est le cas, pour donner un exemple, de Steve Crampton, avocat-conseil principal de l’AFA CLP (American Family Association, Center for Law and Policy), qui juge, avec raison, que la Résolution fournit « une preuve de plus de la dépravation morale vers laquelle la société continue de glisser. » (http://headlines.agapepress.org/archive/1/272006d.asp)<br /> <br /> D’ores et déjà, le risque s’atteste, dans la perspective ouverte par l’UE, que le gouvernement de Tony Blair se serve de ses prérogatives en matière de lutte contre les discriminations, pour revenir, en Angleterre, sous le couvert de l’Acte d’Egalité censé prendre effet cet automne, sur le droit d’exemption des églises et des organisations religieuses vis-à-vis des règles anti-discriminatoires édictées en 2003 sur le sujet de l’orientation sexuelle. « L'Eglise "pourrait être forcée de bénir les mariages gays" », titre le Telegraph, journal conservateur anti-Blair, dans son édition du 10 juin 2006 : http://www.freerepublic.com/focus/f-news/1646983/posts. L’article tout entier vaut d’être lu : « Les nouvelles propositions du gouvernement sur l'égalité pourraient obliger le clergé à bénir les "mariages" homosexuels ou comparaître en justice, a annoncé hier l'Eglise d'Angleterre. Il appert que les dispositions proposées pourraient ébranler l'enseignement officiel et forcer les Chrétiens à agir contre leurs convictions religieuses. Les Règles sur l'Orientation Sexuelle (Dispositions pour les Biens et Services) vont rendre les discriminations sur la base de l'orientation sexuelle illégales, de la même manière que ce l'est pour la race ou le sexe. Le but est de protéger les homosexuels et les lesbiennes contre le refus de "biens, accès à des installations et services" sur la base de leurs préférences sexuelles. Elles ont été rédigées après que des couples homosexuels se sont plaints de s'être vu refuser des chambres d'hôtel. Mais l'Eglise a dit dans sa réponse officielle à la consultation que les règles pourraient avoir un sérieux impact sur les organisations chrétiennes et pourraient élever les droits des homosexuels au-dessus de ceux de la religion. A moins que les exemptions [des services et organisations religieuses] ne soient consolidées, les centres chrétiens qui désapprouvent le comportement homosexuel pourraient être forcés de louer des chambres à des groupes gays et les associations chrétiennes de charité pourraient voir leur financement public coupé si elles ne se plient pas aux règles. Les écoles de la foi pourraient être forcées d’enseigner que l'homosexualité a la même valeur que le mariage hétérosexuel, et si les ministres de la religion ne sont pas convenablement protégés, ils pourraient encourir des sanctions légales pour avoir accompli leur devoir. La semaine dernière, l'évêque de Rochester, Mgr Michael Nazir-Ali, a dit que plusieurs des principales confessions dans le pays pourraient rencontrer de "sérieuses difficultés" avec les règles envisagées. » (Par Jonathan Petre - Traduction française : http://stmaterne.blogspot.com/2006/06/ne-deviens-pas-gay-tu-finiras-triste.html#links)<br /> Quelques jours après les propositions du gouvernement Blair, c’est au plus scélérat des attentats politiques que se sont prêtées les âmes damnées du Parlement de Strasbourg, par l’adoption, le 15 juin 2006, d’une résolution qui commence par critiquer les traditions et la politique catholiques d’un Etat membre démocratique et souverain, en l’occurrence la Pologne, pour condamner ensuite le libre et juste exercice des pouvoirs municipaux d’un Etat partenaire, à savoir la Russie :<br /> <br /> « Le Parlement européen (§ 4) se déclare profondément préoccupé par la montée générale de l'intolérance raciale, xénophobe, antisémite et homophobe en Pologne, alimentée notamment par des tribunes religieuses telles que Radio Maryja, qui est également critiquée par le Vatican en raison de son discours antisémite ; estime que l'Union européenne devrait prendre les mesures qui s'imposent pour exprimer sa préoccupation et, notamment, pour aborder le problème de la participation au gouvernement de la Ligue des familles polonaises, dont les dirigeants incitent les citoyens à la haine et à la violence ; rappelle à la Pologne les engagements et obligations qu'elle a contractés en vertu du traité UE, en particulier de son article 6, et les sanctions dont elle est passible en cas de manquement ; demande instamment au gouvernement polonais de reconsidérer dans ce contexte la suppression du bureau du plénipotentiaire pour l'égalité de statut ; demande à l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes de mener une enquête sur le climat d'intolérance raciale, xénophobe et homophobe qui émerge en Pologne et à la Commission de vérifier si les actions et déclarations du ministre polonais de l'Éducation sont conformes à l'article 6 du traité UE ; (§ 5) condamne fermement la décision qui a été prise par les autorités russes d'interdire la première Gay Pride à Moscou, le 27 mai 2006, ainsi que leur incapacité à assurer la protection et la sécurité des manifestants pacifiques et des défenseurs des droits de l'homme et rappelle aux autorités russes que la liberté de réunion est un droit fondamental garanti par l'article 31 de la Constitution de la Fédération de Russie ; exprime sa profonde préoccupation quant au rôle joué par des politiciens russes et des organisations religieuses dans l'incitation à la violence et à la haine à l'encontre des personnes GLBT ; exprime l'espoir que des événements similaires ne se reproduiront plus à l'avenir et encourage les autorités russes à autoriser la tenue en 2007 de la parade Gay Pride et à garantir la sécurité de ses participants. » (http://www.europarl.europa.eu/omk/sipade3?PUBREF=-//EP//TEXT+TA+P6-TA-2006-0273+0+DOC+XML+V0//FR&L=FR&LEVEL=0&NAV=S&LSTDOC=Y&LSTDOC=N)<br /> <br /> Je viens de vous tracer l’image d’un terrorisme infernal, s’employant à semer la dévastation la plus profonde et la plus coupable dans les âmes et les institutions. Point de sacrilège ni de perversion qu’il ne s’apprête, par son caractère même, à commettre ! Plutôt à son gré, précipiter à l’abîme la civilisation, que borner d’un trait imaginaire, les prétentions et les cupidités de sa superbe, c’est le serment qu’il souscrit avec soi-même et les yeux fermés. Que la Fédération de Russie, la Pologne et la Lettonie, où la violence homophobe jouit de solides assises morales, parmi le peuple et jusqu’au coeur du pouvoir, donnent en dépit de leur forces au mirage du débat laïque et de la tolérance des manifestations gays, je prédis leur naufrage, si sûrement qu’on dirait, que pour sainte qu’elle était, Jeanne d’Arc eût manqué son ouvrage, pour peu que par un angélisme que Vanneste dirait irresponsable, son âme, pure et charitable, se fût mêlée de traverser avec une excessive conscience, les instincts brutaux de ses compagnons d’armes. Dieu sait ce qu’il faut pour sauver l’âme d’un peuple et Dieu le veut. Rappelons que le Christ a dit à ses disciples : « Que celui qui n’a point de glaive vende son vêtement et achète un glaive » (Luc 22, 36). Et les Pères de l’Eglise de remarquer que le Seigneur a fait remettre à Pierre son glaive au fourreau, mais qu’il ne l’eût pas fait s’il n’était bon qu’il le portât, non pour causer la division, dans un accès intempestif de bravoure guerrière, mais pour défendre l’unité morale. En tout état de cause, le prince des Apôtres ne se fût pas trouvé d’un courage et d’un zèle dignes de l’objet de son attache s’il n’eût tout de suite tiré l’épée, dans l’ignorance qu’il était encore du mystère de la Croix, pour défendre, si ce n’est la vie, tout au moins l’honneur du Verbe divin alpagué de nuit, comme un vulgaire bandit. D’où vient que Jésus-Christ n’a pas laissé que d’applaudir, dans une révélation mystique, à la bravoure de son disciple, nonobstant l’indiscrétion de son geste, tout de même qu’il loue, de nos jours, malgré leurs dangers et leur vilenie possibles, les rigueurs dont ses apôtres slaves préviennent et corrigent les suites mortelles de l’activisme gay. « Ôtez le méchant du milieu de vous », adjure saint Paul (1 Co 5, 13). « Ne l’accueillez pas chez vous, commande saint Jean, c’est-à-dire dans la langue politique, ne le recevez pas dans vos institutions – ni ne lui souhaitez la bienvenue. Car qui lui la souhaite, participe à ses œuvres mauvaises. » (2 Jn 1, 10). Et s’il n’y participe, il en supporte toujours les suites. Ce qu’il advient à preuve, de l’honneur polonais, lorsqu’à contre-gré, Varsovie prête ses rues à la Gay Pride, comme ce 10 juin 2006. Sitôt on nargue son hôte, on exagère le nombre des participants, de trois mille que compte la police, étrangers inclus, qui forment la moitié, on le porte à 7, puis à 10. On l’assure, on s’en targue, partout on diffuse les fabuleux chiffres. En même temps que la Gay Pride, une large contre-manifestation a lieu dans la capitale. Mais 2,000 policiers veillant avec succès à la tranquillité de la première, la seconde perd toute valeur médiatique : les dépêches des agences de presse, comme les comptes-rendus circonstanciés, l’ignorent tout à fait. Associated Press interprète : « Ce défilé [de la Gay Pride] avait lieu alors que le mouvement gay prend de l'ampleur dans un pays dont la droite conservatrice au pouvoir dénonce ouvertement l'homosexualité. » L’Agence France Presse relève à peine les provocations manquées de quelques skinheads. L’Inter-LGBT crie sans ambages au « succès de la marche » http://www.inter-lgbt.org/article.php3?id_article=574 : « De rares groupes extrémistes ont vainement tenté, précise son communiqué de presse, de marquer leur opposition, mais la forte présence policière les a empêchés de gâcher la fête. (…) L’attachement aux valeurs européennes était sans doute un des éléments les plus frappants dans les slogans vus le long du cortège, tels que Europa = tolerancja, et les drapeaux européens, polonais et arc-en-ciel étaient omniprésents dans la foule. » On fait accroire au monde que la Pologne est homophile. <br /> <br /> Obnubilés par un intérêt charnel, il n’est que naturel à la plupart des journalistes, de rendre seule visible la protestation violente des conservateurs spirituels : qu’on les cerne de prières et de chants fervents, d’implorations ou de gémissements, ils n’ont d’yeux ni d’oreilles que pour les projectiles et les beignes, et les menaces et les affronts. Soit ! que Dieu les entende ! Où la violence est la seule efficace pour sauver l’intégrité morale, il faut avec politique que Dieu bénisse la violence. Aide-toi et le Ciel t’aidera ! Le peuple qu’un scrupule apeuré décourage soudain d’user des atouts assurés de son caractère est abandonné de Dieu dans la minute même. Les Russes ont bien jugé, leur foi s’est prise en main. Leur volonté connue, de manière physique, pour ce qu’elle est, leur réputation spirituelle est sauve, et le monde ne peut plus se méprendre sur les mystiques et glorieuses aspirations de leur Sainte Patrie. La Russie parle au monde : l’oracle est rendu. Or ça, flamberge au vent ! Légionnaires de la Croix, en avant ! Vive la Russie ! Sus aux vipères !<br /> <br /> VIVE LE DEPUTE VANNESTE, PROTECTEUR DE LA FRANCE ! VIVE JESUS-CHRIST ROI DES FRANCS !<br />
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-delà le néo-mariage, et quelques autres revendications divertissantes, c'est la réduction au silence du moindre propos hétérodoxe qui se profile, c'est l'écrasement légal des derniers vestiges de la liberté d'expression, c'est la mise en examen automatique pour délit de lucidité. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Philippe Muray ; droits réservés (HANNAH/OPALE - 18, rue des Quatre Fils - 75003 Paris) <br /> <br /> <br /> <br /> Le mariage est une invention qui remonte à la plus haute antiquité. Je parle du mariage à l'ancienne, cette institution conformiste, vermoulue et petite-bourgeoise qui véhicule depuis la nuit des temps « les valeurs hétéro-patriarcales et familialistes » pour m'exprimer comme Christophe Girard et Clémentine Autain. Sauf erreur de ma part, cette mémorable conquête n'a pas été arrachée, l'arme à la main, de nuit, dans la précipitation et sous la menace des pires représailles, par une petite bande de fanatiques de la nuptialité bien décidés à se servir de la lâcheté des uns, de l'ambition des autres, de la démagogie tremblotante de tous, pour faire triompher leur cause. Nulle part ce type de mariage ne paraît avoir été imposé par la force. Ni en jetant à l'opinion publique un fatras précipité de raisonnements contradictoires afin d'extorquer d'elle, par sondage, une approbation apeurée. Il n'est pas davantage le fruit d'une volonté claironnée de mettre à genoux le pouvoir politique. Aucun gouvernement, à ma connaissance, n'a cédé aux partisans de la conjugalité dans la crainte de se voir accusé de gamophobie (du grec gamos, mariage). Y a-t-il même eu « débat », à propos de cette importante « question de société », chez les Égyptiens pharaoniques, à Babylone, en Inde, à Lascaux, entre psychanalystes lacustres, sociologues troglodytes, militants de l'un ou l'autre bord ? En a-t-on discuté, dans le désert de Chaldée, à la lueur de la Grande Ourse ? A-t-on menacé de ringardisation les adversaires de cette nouveauté ? Les a-t-on accusés de ne rien comprendre à l'évolution des mœurs, de s'accrocher à des modèles désuets, d'alimenter la nostalgie d'un ordre soi-disant naturel qui ne relève que de la culture ? La Guerre des Games (de gamos, mariage, je ne le répéterai plus) a-t-elle eu lieu ? Il semble bien que non. La chose, c'est horrible à dire, s'est faite toute seule, suivant la pente de l'espèce, laquelle sait si bien jouer sur les deux tableaux pour protéger ses intérêts, manier en même temps la carotte et le bâton, l'appât et l'hameçon, le désir de satisfaction sexuelle des individus et ses propres nécessités vitales de perpétuation, et emballer cela dans les mirages vaporeux de la pastorale romantique. On a tout essayé, par la suite, avec le mariage. On l'a plié dans tous les sens. On a tâté de la polygamie, de la bigamie, de la monogamie, de l'adultère, du divorce à répétition, du mariage forcé, du mariage civil, du mariage religieux, du mariage d'argent, du mariage raté. On a même vu des mariages heureux. On a vu des mariages stériles et d'autres féconds, des unions dramatiques et des noces de sang. On en a fait des vaudevilles et des tragédies. Avec des placards pleins d'amants, des cocus en caleçon, des maîtresses acariâtres. Le mariage, en résumé, n'a été inventé que pour fournir des sujets de romans et pour assurer la chaîne sans fin des générations ainsi que le veut l'espèce. Il n'en va pas exactement de même du futur mariage homosexuel, dont la genèse aura laissé tant de traces, à l'inverse de l'autre, qu'il sera aisé de la reconstituer. C'est que cette nouveauté ne va pas de soi, comme d'ailleurs la plupart des opérations expérimentales de notre temps. L'époque moderne, dont l'essence même est le soupçon dans tous les domaines, explose en cette affaire dans une sorte d'opéra-bouffe stupéfiant où la mauvaise foi et le chantage se donnent la réplique inlassablement. C'est d'abord le code civil qui a été instrumenté. On a prétendu qu'il n'y était stipulé nulle part que le mariage était réservé aux personnes de sexe opposé. Les homosexuels militants se sont engouffrés dans cet « oubli » pour exiger, au nom de l'égalité des droits, « l'accès des gays et des lesbiennes au mariage et à l'adoption ». L'exigence d'égalité est la grosse artillerie qui renverse toutes les murailles de Chine. La marche sans fin vers l'égalité absolue remplace, chez les minorités dominantes et furibondes, le défunt sens de l'Histoire. Pour ce qui est du code civil, d'abord paré de toutes les vertus, il n'a plus été qu'une sorte d'opuscule diffamatoire sitôt qu'on découvrit l'article 75, qui détermine que le mariage consiste à « se prendre pour mari et femme ». Peu soucieux de logique, les militants de la nouvelle union conclurent aussitôt à l'urgence d'une refonte de ce code que, l'instant d'avant, ils portaient aux nues. Et, en somme, puisque la loi est contre les homos, il faut dissoudre la loi. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Dessin de Franck Resplandy (droits réservés) <br /> <br /> Dans le même temps Noël Mamère, bonimenteur de Bègles, agitait son barnum ; et les notables socialistes se bousculaient au portillon de l'avenir qui a de l'avenir dans l'espoir de décrocher le titre de premier garçon d'honneur aux nouvelles épousailles. Le terrorisme et la démagogie se donnaient le bras sur le devant de la scène. On « déconstruisait » en hâte le mariage à l'ancienne. On affirmait qu'il est aujourd'hui « en crise » quand la vérité est qu'il l'a toujours été, par définition, puisqu'il unit deux personnes de sexe opposé, ce qui est déjà source de crise, et que, par-dessus le marché, il les soumet à des postulations contradictoires, le mensonge romantique et la vérité procréatrice. On rappela, contre les réactionnaires qui lient mariage et reproduction, qu'il n'en allait plus ainsi depuis la révolution contraceptive (ce qui ne pouvait manquer, ajoutait-on, de rapprocher les comportements homos et hétéros), quand c'est en fait depuis toujours, et dans toutes les civilisations, que l'on a cherché, certes avec moins d'efficacité technique qu'aujourd'hui, à réguler la fécondité, c'est-à-dire à autonomiser la sexualité par rapport à la « reproduction biologique ». En quelques jours apparurent les étonnantes notions de « mariage fermé » (antipathique, hétéro) et de « mariage ouvert » (sympathique) puis « universel » (supersympa). On publia des sondages dans lesquels la société française déclarait qu'elle était d'accord pour applaudir aux évolutions de la société française, mais de grâce, qu'on arrête de lui brailler dans les oreilles. Les partisans du néo-mariage expliquèrent à la fois qu'il ne fallait pas interpréter leur demande comme une volonté de normalisation ou comme un désir d'imitation mais qu'il y avait de ça quand même, et que d'ailleurs ils se moquaient des institutions dont ils étaient exclus, sauf que le seul fait d'en être exclus leur apparaissait comme un outrage. Réclamant en même temps le droit à la différence et à la similitude, exigeant de pouvoir se marier par conformisme subversif et pour faire « un pied de nez à la conception traditionnelle du mariage » (comme l'écrivent encore les impayables Christophe Girard et Clémentine Autain), ils affirmaient aussi que ce même mariage, à la fois convoité et moqué, revendiqué pour être rejeté, et de toute façon transformé s'ils y accédaient jusqu'à en être méconnaissable, serait un remède souverain contre « l'alarmant taux de suicide » qui sévit chez les jeunes homosexuels, ce qui laisse supposer que ces derniers se suicident tous par désespoir de ne pouvoir convoler officiellement. On aurait pu imaginer d'autres motifs. Mais ces réflexions tomberont très bientôt sous le coup des lois anti-homophobie qu'un gouvernement vassalisé par les associations se prépare en toute sottise à faire voter. Mieux vaut donc se taire. Par-delà le néo-mariage, en effet, et quelques autres revendications divertissantes (suppression de la mention relative au sexe sur les papiers d'identité afin d'en terminer avec les « problèmes kafkaïens rencontrés par les individus de sexe mixte, hermaphrodites, transsexuels, transgenres », ou encore « dépsychiatrisation des opérations de changement de sexe »), c'est la réduction au silence du moindre propos hétérodoxe qui se profile, c'est l'écrasement légal des derniers vestiges de la liberté d'expression, c'est la mise en examen automatique pour délit de lucidité. Il est urgent que personne ne l'ouvre pendant que se dérouleront les grandes métamorphoses qui s'annoncent, dont ce petit débat sur l'effacement de la différence sexuelle est l'avant-propos. Le néo-mariage, dans cette affaire, n'est que l'arbre baroque qui cache la prison. ----------------------- Ce texte a été publié dans une version légèrement réduite sous le titre "La guerre du mariage a-t-elle eu lieu ?" dans Marianne (18/09/2004, page 79). Cette version intégrale est reproduite avec l'autorisation de l'auteur.
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