clostridium difficile
Depuis le mois de septembre, la région Nord-Pas-de-Calais connaît l’apparition d’une épidémie de maladie nosocomiale de type « clostridium difficile ».
C’est la première fois que notre pays est confronté à cette souche hypervirulente, déjà détectée outre-Atlantique en 2003 et qui depuis, s’est étendue chez nos voisins britanniques, hollandais et belges. Elle se trouve à présent sur notre territoire et elle est à l’origine d’infections épidémiques très sévères dans notre région.
Il est de notre devoir de prévenir dans les plus brefs délais possibles, une crise sanitaire qui menace de s’étendre à l’ensemble du pays : en effet, depuis une semaine, trente neufs cas supplémentaires ont été répertoriés portant à plus de 300 le nombre de malades, et malheureusement, un triste bilan, déjà, dix-neuf décès. C’est aussi plus d’une vingtaine d’établissements qui se trouve être touchée.
Cette maladie se transmet beaucoup plus facilement et provoque plus de complications que les autres formes d’infections nosocomiales car elle sécrète dix fois plus de toxines que les souches habituelles. La transmission qui se fait de manière fécale-orale. L’antibiothérapie, l’âge avancé du patient, l’immunodépression sont tous des facteurs précipitants de l’infection. La forme sporulé permet au germe de persister longtemps dans le milieu extérieur sur à peu près n'importe quel surface en milieu hospitalier. Une fois la spore ingérée, elle passe sans encombre l'estomac, résistant à l'acidité locale, et se transforme en bactérie active, se multipliant dans le côlon.
Les établissements ont tout de suite redoublé d’attention et ont mis en place des cordons sanitaires. Mais ces mesures ne sont-elles pas insuffisantes lorsque l’on sait que les Québécois ont eu beaucoup de mal à éradiquer la souche de la bactérie.
Aussi, j’ai écrit au Ministre de la Santé et de la Solidarité, afin qu’il informe nos concitoyens de l’ensemble des mesures prises par le Gouvernement pour remédier à cette épidémie et la contenir, ainsi que les moyens mis en place afin d’apporter une aide aux malades actuels.