Ce que je pense
L’émission d’hier (ce brouhaha !) ne m’ayant pas permis de parler et d’expliquer ma position, je vous la restitue sommairement. Cette émission a démontré encore une fois que la dictature morale dont je fais l’objet se dévoile de plus en plus clairement.
Etant professeur de philosophie et élu de la Nation, je ne fais qu’exprimer une opinion : je considère les comportements homosexuels comme objectivement désordonnés. Il n’y a aucune injure dans cette expression, de fait je critique les comportements et non les hommes. Il est indispensable de comprendre cette distinction, pour pouvoir respecter les hommes, tous les hommes, à partir de leur essence et non de leurs actes.
J’entends vous préciser, de plus, que le terme de « désordonné » est inscrit in extenso dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique aux paragraphes 2357 à 2359. Me condamner à me taire serait condamner un catholique de vouloir suivre les enseignements de son Eglise. Par ailleurs, chacun sait que toutes les religions partagent ce point de vue… Quant à Voltaire, je vous renvoie à son Dictionnaire Philosophique...
Encore une fois, notre société libérale doit tolérer une grande liberté dans les compliments privés. Pour autant, ils n’ont pas vocation à devenir tous des institutions, et leur justification, une vérité absolue.
C’est ainsi que j’ai déposé, ce qui est mon droit le plus strict –selon la Constitution et notre droit parlementaire- une proposition de loi afin de rétablir la liberté d’expression et d’opinion, gravement mises en causes par la loi de décembre 2004 mettant en place la Halde (ce « machin »). Je vous rappelle qu’à l’époque de nombreuses personnalités s’étaient élevées contre cette loi jugée liberticide : la Commission Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) avait émis un jugement négatif et les journalistes s’étaient insurgés contre cette nouvelle atteinte à la liberté de la presse.
La loi votée en décembre 2004 était donc une telle menace à l’encontre de la liberté d’opinion que le Ministre de la Justice de l’époque, Monsieur Perben, avait déclaré le 7 mars 2004, à l’Assemblée Nationale : « ce dispositif ne remet aucunement en cause la liberté d’expression ni la possibilité pour celles ou ceux qui sont légitimement impliqués dans les débats sur les valeurs de continuer à exprimer ce qu’ils pensent sur les modes de vie, les orientations sexuelles ou sur tout autre sujet. ». Ma condamnation et le terrorisme intellectuel qui a suivi, ont suffisamment démontré qu’il avait tort.
Je répète que je condamne avec la plus grande fermeté toutes les atteintes envers les personnes. C’est d’ailleurs pourquoi je soutiens activement la politique du Gouvernement et de Nicolas SARKOZY. Je ne reconnais qu’une seule communauté : la communauté nationale ! Une agression est une atteinte envers celle-ci.
Je n’ai pas l’intention de tirer la société vers le bas en appliquant la politique du « moins pire ». Lorsque j’entends sur la question de l’adoption homosexuelle des arguments tels que « mieux vaut avoir des parents homosexuels qui s’aiment que des parents hétérosexuels qui se déchirent »... J’avoue que je reste perplexe... Ainsi suivant ce schéma de réflexion, les drogues tuant moins que la « mal bouffe », elles seraient « moins pires » et donc pas si dangereuses...
Enfin, je me permets de vous redire que, pour ma part, j’accepte parfaitement que l’on puisse penser des opinions contraires aux miennes ! Je n’ai pas la prétention de détenir la vérité absolue mais j’exige simplement le droit d’exprimer la part de vérité que j’espère posséder. Il est frappant de constater que dans ce débat l’intolérance est entièrement du côté de ceux qui veulent affirmer leurs préférences minoritaires.
Vous pouvez retrouver tous les détails de mon affaire ici ainsi que ma défense.
Je vous informe également que tous propos qui me seront attribués à tort ou toutes interprétations douteuses de mes idées feront l’objet de poursuite en diffamation.
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