Après le discours creux, le non-programme, voici les mots vides !
Doit-on attendre d’un responsable politique, qui plus est candidat à l’élection présidentielle de la cinquième puissance du monde, un minimum de critères ; comme bien parler la langue du pays dans lequel on entend se présenter ?
Je suis peut-être un peu trop révolutionnaire pour certains (comme cet incroyable Jack LANG qui s’est extasié devant les micros de l’excellent Monsieur APATHIE, ce soir, sur RTL des « nouvelles formes d’inventivité du langage ») mais il me semble que bien utiliser notre langue est une manière de nous représenter, surtout à l’étranger…
Madame ROYAL, dans son périple chinois, a parlé de « bravitude »… Peut-être ne sait-elle pas que le mot « bravoure » existe… Cher François, il faudra penser à offrir un dictionnaire à votre compagne lors de la Saint Ségolène. Cela peut toujours servir.
Mais, peut-être que je suis mauvaise langue. Peut-être est-ce un de ces « coups » de communication dont on parle tant… Peut-être aime t-elle créer de nouveaux mots ? C’est une mode socialiste (rappelons-nous, un tag n’est pas un tag, mais un mode d’expression…). Et puis une brillante Enarque comme Madame ROYAL ne peut que bien parler français.
Le néologisme va de pair avec le politiquement correct. Après la langue de bois, la langue de coton : attention, tout doit être ouaté, arrondi, creux… Pour le programme, on fera encore plus simple : on en fera pas. (Celui qui arrive à me citer cinq mesures de la candidate socialiste gagne une affiche dédicacée !).
Une petite pensée aussi à propos du voyage en Chine. Voilà quelques mois, quand le Président Chinois est venu en France, Madame ROYAL a refusé de venir à l’Assemblée pour écouter son discours alors qu’il était invité par la France. Elle protestait, disait-elle, contre le non-respect des Droits de l’Homme en Chine, et notamment au Tibet. Louable engagement.
Mais maintenant qu’elle est candidate, voilà que cela ne gêne pas du tout la socialiste d’aller en Chine, de dîner avec des dignitaires d’un Parti Communiste qui compte parmi les plus meurtriers du monde (et la concurrence entre communistes est féroce dans ce domaine !), de demander un entretien avec le Président Chinois, et même de ne pas parler du Tibet !
Le courage de Madame ROYAL s’arrêterait-il aux portes du Palais Bourbon ? O tempora, O mores…
Nonobstant ce vide intellectuel (« être dans le vent est le plaisir d’une feuille morte » disait KUNDERA) je vous conseille le très bon Dictionnaire de De Gaulle, aux éditions Bouquins, qui vient de sortir.
Un véritable vaccin contre la bêtise et la lâcheté ambiante…