Une langue trop pendue...
Tout le monde sait que Monsieur Lang est un personnage loquace qui, de temps en temps, ferait mieux de tourner sept fois sa plume dans sa main avant de sortir des énormités, comme son envie de poser la question de mon avenir au sein de l’UMP…
Monsieur Lang a oublié qu’avant d’être député, il était professeur de droit… Et tout professeur de droit qui se respecte, peut légitimement dénoncer le déni de démocratie qu’impose une partie de la loi de décembre 2004 : l’avis défavorable de la Commission Consultative des Droits de l’Homme du 18 novembre 2004 (« parce que c’est l’être humain en tant que tel, et non en raison de certains traits de sa personne, qui doit être respecté et protégé »), l’avis défavorable des syndicats de la presse qui jugent cette loi « liberticide », la non-conformité à l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (« la libre communication des pensées et des opinions, mêmes religieuses, est un des droits les plus précieux de l’homme. »).
Monsieur Lang devrait profiter de ses vacances pour prendre des cours de rattrapage de remise à niveau avec son éminent collègue Bernard Mathieu, Professeur à l’Université Paris I, qui a souligné le caractère anticonstitutionnel de ce dispositif : « cette reconnaissance du groupe est contraire à la Constitution telle qu’interprétée par le Conseil Constitutionnel relatif au traité européen (DC n°2004-505 19 novembre 2004). (…) Cette reconnaissance d’un groupe caractérisé par le comportement sexuel de ses membres est, d’une certaine manière attentatoire à la liberté de ceux qui y sont nécessairement intégrés alors même qu’ils ne souhaitent pas s’identifier ainsi ».
Rappelons que la loi portant création de la Halde n’a, comme par hasard, pas été soumise à l’approbation du Conseil Constitutionnel garant, notamment, des libertés fondamentales des citoyens.
Un député peut proposer de modifier la loi qu’il souhaite… Nous ne sommes ni en Allemagne Nazie, ni dans l’URSS stalinienne : personne n’a le droit de faire taire un représentant de la Nation.
Je propose cette modification de la loi car la Représentation Nationale est flouée : elle demanda au Ministre des assurances et ces dernières ne furent pas respectées (7 mars 2004 à l’Assemblée Nationale) : « ce dispositif ne remet aucunement en cause la liberté d’expression ni la possibilité pour celles ou ceux qui sont légitimement impliqués dans les débats sur les valeurs de continuer à exprimer ce qu’ils pensent sur les modes de vie, les orientations sexuelles ou sur tout autre sujet. »
Monsieur Lang devrait donc commencer par connaître le sujet avant de montrer son intolérance à tous les passants…
Du reste, je n’ai pas souvenir d’un communiqué de Jack Lang pour demander l’exclusion de Georges Frêche pour des propos autrement plus graves…