Vanneste sur les parachutes dorés
J’ai posé une Question d’Actualité ce jour au ministre du travail, Xavier BERTRAND, relative aux parachutes dorés. Vous trouverez ci-dessous la question en attendant la réponse du Gouvernement (et la vidéo).
Il peut y avoir du capitalisme sans démocratie. Il n’y a pas de démocratie sans capitalisme. Mais, le lien entre les deux, c’est l’éthique, cette morale rigoureuse qui est l’esprit du capitalisme et qui exige une société décente.
La commission européenne l’a recommandé depuis 2004. La Hollande a déjà légiféré à ce sujet. Des organisations patronales ont fait hier des propositions. Quelles mesures entendez-vous prendre pour que le capitalisme financier cède à nouveau la place au capitalisme de la production et de l’innovation, pour qu’il soit à nouveau en phase avec l’éthique de la démocratie ?
La pratique des parachutes dorés est à cet égard d’une indécence criante. Est-il normal que les 5 responsables des banques d’affaires américaines les plus célèbres se soient partagés 3 milliards de dollars en deux ans ? Est-il acceptable que les deux responsables d’une grande entreprise française qui a fait perdre des emplois à ses salariés et de l’argent à ses actionnaires s’en aillent avec plusieurs millions d’euros ? Est-il tolérable que le patron d’une grande entreprise de distribution empoche en partant 350 années du salaire d’une caissière ?
Le Président de la République l’a rappelé à Toulon : il est temps de mettre un terme à ces provocations indécentes. Il n’y a pas de marché international des patrons qui échouent. Il ne doit pas y avoir de prime à l’échec, de récompense pour ceux qui font perdre des emplois ou ruinent leurs actionnaires. Le maintien de l’emploi, l’intéressement des salariés sont à cet égard des exigences minimales.