la morale de l'indifférenciation.
Je vous en avais déjà parlé lors de mes réponses à vos commentaires sur ce bloc-note, Michel SCHNEIDER, psychanalyste de son état, a fait paraître son dernier ouvrage, La Confusion des Sexes, dans lequel il analyse avec pertinence (et je dirai même courage) les méfaits de notre société. Je cite donc la critique du Figaro Magazine de ce week-end (article écrit par Rémi Soulié).
"Si nous pouvions en finir avec le "Homme et femme il les fit" de la Bible ! Si l'on pouvait congédier Eros, Thanatos et leur cortège de tragédie, de comédie, de poésie ! Si une douce indifférenciation succédait à l'intolérable division sexuelle ! Tels sont les voeux de la société postmoderne et "post-sexuelle", qui se manifestent à travers préconisations législatives et principes philosophiques, remarquablement analysés ici par le psychanalyste Michel SCHNEIDER: "Lois restreignant le champ de la sexualité autorisée; textes et projets de textes pour instaurer un mariage et une parentalité entre personnes de même sexe; théories psychanalytiques atténuant la dimension sexuelle de l'inconscient et à se défaire du dogme paternel..." Le symptôme politique ? Ségolène ROYAL, "petite mère des gens" et assistante sociale.
Précisément, qui est intéressé à la résolution de la "fracture sexuelle" ? Le matriarcat en puissance et en acte qui, en haine du désir, nous prépare une magnifique régression. (...) Philippe MURAY l'avait diagnostiqué, "l'envie de pénal" a remplacé "l'envie de pénis". "Les libertaires convertis à l'ordre moral" inventent donc avec frénésie de nouveaux délits et les sanctions afférentes: harcèlement, homophobe, "maltraitance audiovisuelle" etc...
Où croît le vide symbolique s'accroissent inéluctablement les normes et les règlements. Un seul slogan néanmoins : le mâle hétérosexuel, c'est le mal ; Une seule méthode : "Schéma classique du léninisme: les minorités agissantes assiègent leurs adversaires en présentant des "réformes de société" comme l'expression de la volonté générale". Il n'est pas jusqu'à la possibilité de choisir le nom de la mère ou du père comme nom de famille ou la féminisation abusive de certains mots qui ne témoignent de la confusion typiquement moderne entre liberté et chaos.
Un livre courageux et d'une pertinence absolue, qui renvoie la triste génération de Mai 68 à ses contradictions, ses sophismes, sa misère morale, intellectuelle et spirituelle".
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