Vers une reconnaissance du génocide ukrainien

Publié le par Christian Vanneste

200808-photo-a-mons-belgique-pr-commemorer-lholodomor.JPGHier matin, je me suis rendu à Mons en Belgique afin de retrouver Monsieur l’Ambassadeur d’Ukraine en France qui venait saluer la présence de la flamme éternelle allumée en Australie au mois d’avril et qui va parcourir 33 pays pour commémorer l’Holodomor, le génocide commis par le régime communiste soviétique envers le peuple ukrainien en 1932-1933, il y a 75 ans. La flamme arrive donc en France après avoir traversé la Belgique et avant de gagner l’Espagne. J’espère que ce sera l’occasion pour ces différents pays de rejoindre ceux qui, à travers des résolutions ont reconnu ce génocide.


Comme je l’ai déclaré lors d’une prise de parole, la lecture des ouvrages de Raphaël LEMKIN, ce juriste américain d’origine polonaise qui a été le premier à vouloir introduire ce terme dans le droit international à l’occasion du procès de Nuremberg, m’a convaincu du bien-fondé de son utilisation à propos de la politique menée par Staline à l’encontre de la paysannerie ukrainienne : il s’agissait de l’anéantir physiquement d’une manière machiavélique, en l’acculant à la famine dans un territoire qu’elle ne pouvait plus quitter, mais c’était aussi un génocide culturel puisque dans le même temps on privait ce peuple de son identité et de sa foi. Les documents cinématographiques et les témoignages qui nous ont été produits ce matin sont d’une rare cruauté et devraient être connus du public français.

 
Lors de cette cérémonie, j’ai eu l’occasion d’échanger avec les autorités belges présentes, notamment le président du Conseil provincial du Hainaut, membre du mouvement réformateur (libéral). Un consensus existe pour que l’Ukraine participe à terme à l’Union Européenne où elle a toute sa place. Ce serait là à la fois la reconnaissance de son épanouissement démocratique et l’affirmation que ce pays doit être soustrait à la menace que laissent peser sur lui des voisins qui ne reculent pas devant l’emploi de la brutalité et de la violence pour imposer leurs intérêts.


Cette rencontre avec nos amis belges a constitué aussi une opportunité pour évoquer la situation politique
extrêmement délicate en Belgique. Comme je le déclarais récemment au Figaro, la possibilité d’un rattachement de la Wallonie à la France n’a plus rien d’une plaisanterie. C’est d’autant plus sérieux, même si çà n’est pas urgent, que la volonté d’indépendance de nombreux élus flamands (46 % au niveau fédéral) inquiète manifestement nos cousins francophones.

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