Quel bricolage pour une "défitude"!
Hier, je m’inquiétais de la défiance que pouvait faire naître le décalage entre l’arrogance et la présomption du mot « Défi » et les résultats pour le moins confus et médiocres de la politique municipale tourquennoise.
En fait, je ne croyais pas si bien dire puisque dans le numéro de Nord Eclair de ce matin, sont encore annoncées deux manifestations exemplaires du bricolage de la mairie.
Le premier exemple porte sur l’avenir de l’équipement commercial MATCH. Celui-ci avait du quitter la rue de Wailly ou il répondait cependant à la demande de nombreux résidents pour servir d’élément dynamique au nouvel espace Mitterrand voulu par la municipalité. La réussite a été tellement évidente et l’activité de cet espace tellement dynamisée que les commerçants non sédentaires ne veulent justement pas s’y installer. Mais, la Mairie a, cette fois, envie de dynamiser la Place de la République (on craint le pire !) et veut ainsi installer un nouvel équipement commercial (ALTAREA). Evidemment, ce concurrent imposant va sans doute achever son voisin de l’espace Mitterrand. On ne s’étonnera pas que MATCH ait l’impression d’avoir à deux reprises été roulé dans la farine : il a d’ailleurs déposé un recours devant le Tribunal Administratif. L’imbroglio du Centre Ville n’est pas prêt de finir. Il serait urgent de se munir de projecteurs particulièrement puissants pour comprendre quelque chose dans l’opacité de la gestion de notre ville...
Deuxième exemple. Toujours soucieux d’augmenter ses dépenses de communication, la ville vient de publier son édition 2007 de « Tourcoing pratique ». On peut y apprendre que les Marchés du centre se tiennent, les lundi et jeudi, place Roussel, Grand Place et Place de la République. Ou c’est une information et les manifestations des commerçants vont cesser, ou c’est une provocation et, alors, on peut craindre le pire. Je pense pour ma part que ce n’est ni l’une ni l’autre. C’est tout simplement l’amateurisme, le cafouillage, le bricolage d’une mairie qui n’est pas à la hauteur de ses 91 000 habitants.
Certains, à la recherche de néologisme, pourraient conclure : ni défi, ni défiance, c’est la défitude tourquennoise... !