Humanisme contre euthanasie.
Contrairement aux lois votées à la va-vite pour faire plaisir à « des minorités opprimantes » (Maurice DRUON), comme par exemple la loi portant création de la Halde – conçue après l’Affaire NOUCHET, dont on sait qu’elle a abouti à un non-lieu qui a entraîné tout de même la mise en détention provisoire d’un jeune innocent pendant 11 mois (excusez du peu !) – j’ai eu l’honneur de participer à la Mission d’Information parlementaire sur la Fin de Vie, pendant le premier semestre 2004, présidée par mon collègue Jean LEONETTI. Nous avons procédé à près d’une centaine d’auditions, entendant successivement des historiens, des philosophes, des sociologues, des représentants des religions et des loges maçonniques, des représentants des professions de santé, et enfin ceux du monde associatif et politique : des personnes favorables ou non à une dépénalisation de l’euthanasie.
L’un des grands moments a été l’approche, que j’ai conforté dans mon secteur à l’Hôpital DRON à Tourcoing, des personnes exceptionnelles composant les unités de soin palliatif (nous nous étions rendus à la Maison médicale Jeanne GARNIER, à Paris).
Le texte auquel a conduit cette Mission est équilibré puisqu’elle permet d’échapper, suivant ainsi la décision du malade ou de la personne en qui elle a placée sa confiance, à l’acharnement thérapeutique sans ouvrir toutefois la porte à la possibilité de donner la mort, ce qui serait totalement dangereux dans la mesure où on ne pourrait pas aisément en fixer les limites. Le respect de la Vie dans la Dignité, c’est avant tout, le respect de la Personne humaine et de cette Personne collective qu’est la Société inséparable de ses valeurs, au premier rang desquelles figure l’humanisme. Il n’est dès lors pas étonnant de rencontrer dans le combat pour l’euthanasie et pour la promotion de l’institutionnalisation du mariage homosexuel, ces mêmes personnes qui font de la transgression leur fond de commerce ruinant ainsi les fondements de l’anthropologie qu’elle soit judéo-chrétienne ou rationnelle.