Humanisme contre euthanasie.

Publié le par Christian Vanneste

Contrairement aux lois votées à la va-vite pour faire plaisir à « des minorités opprimantes » (Maurice DRUON), comme par exemple la loi portant création de la Halde – conçue après l’Affaire NOUCHET, dont on sait qu’elle a abouti à un non-lieu qui a entraîné tout de même la mise en détention provisoire d’un jeune innocent pendant 11 mois (excusez du peu !) – j’ai eu l’honneur de participer à la Mission d’Information parlementaire sur la Fin de Vie, pendant le premier semestre 2004, présidée par mon collègue Jean LEONETTI. Nous avons procédé à près d’une centaine d’auditions, entendant successivement des historiens, des philosophes, des sociologues, des représentants des religions et des loges maçonniques, des représentants des professions de santé, et enfin ceux du monde associatif et politique : des personnes favorables ou non à une dépénalisation de l’euthanasie.

 

L’un des grands moments a été l’approche, que j’ai conforté dans mon secteur à l’Hôpital DRON à Tourcoing, des personnes exceptionnelles composant les unités de soin palliatif (nous nous étions rendus à la Maison médicale Jeanne GARNIER, à Paris).

 

Le texte auquel a conduit cette Mission est équilibré puisqu’elle permet d’échapper, suivant ainsi la décision du malade ou de la personne en qui elle a placée sa confiance, à l’acharnement thérapeutique sans ouvrir toutefois la porte à la possibilité de donner la mort, ce qui serait totalement dangereux dans la mesure où on ne pourrait pas aisément en fixer les limites. Le respect de la Vie dans la Dignité, c’est avant tout, le respect de la Personne humaine et de cette Personne collective qu’est la Société inséparable de ses valeurs, au premier rang desquelles figure l’humanisme. Il n’est dès lors pas étonnant de rencontrer dans le combat pour l’euthanasie et pour la promotion de l’institutionnalisation du mariage homosexuel, ces mêmes personnes qui font de la transgression leur fond de commerce ruinant ainsi les fondements de l’anthropologie qu’elle soit judéo-chrétienne ou rationnelle. 

Publié dans France

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L
Un beau témoignage au sujet de l'euthanasie, celui de Pierre Panis  (+ en 2007 après 18 années en phase terminale de S.L.A.) c'est un anti-ADMDhttp://commonitorium.over-blog.com/pages/Pierre_Panis-387770.html
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Z
@ jcm <br /> Je vous explique en quelques mots, sous Pour la France j'attends Sarkozy, le sens de la souffrance dans la passion du Christ.<br /> Vous devriez lire aussi l'essai de Max Scheler sur Le sens de la souffrance.
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P
A ce jour, on laisse des etres humains endurer des souffrances qu'on ne voudrait pas voir infligées à un chien.(Louis Cypher)Mais je suis bien OK avec vous là dessus.  Je voulais juste vous dire que la fracture du fémur est excessivement douloureuse, surtout chez certaines personnes âgées...autant me semble-t-il que certains cancers, justement. Et c'est surtout à ce problème de la souffrance auquel il faut trouver des solutions.La première solution, c'est de pouvoir renoncer à l'acharnement thérapeutique, trop répandu ces dernières années..Quant à l'euthanasie je suis certain qu'elle est déjà pratiquée discrètement depuis longtemps...
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L
@ Barbara.Avant de m'envoyer une volée de bois vert, vous auriez pur me relire à tete reposée.Je me copie-colle donc : "Non que je ne veuille admettre qu'une fracture de la hanche est douloureuse et dramatique. Mais simplement, dans ce cas, il faut bien relativiser : la douleur n'est en rien comparable à celle qui accompagne les fins de vies les plus atroces, celles dont meme les plus forts sédatifs ne peuvent calmer. Une fracture de la hanche, elle, donne un espoir de reprise de vie normale. Une phase terminale de cancer, aucun."4 phrases qui illustrent complètement la réaction de Pro V et de Barbara : je n'ai surtout pas voulu dire (en encore moins faire preuve de mépris) qu'une fracture de la hanche (ou de la clavicule, une amputation de la jambe, j'en passe et des meilleures...) ne faisait pas souffrir. Simplement, pour tous ces exemples, l'espoir de guérison est de mise ---> parler d'euthanise pour ce cas est aussi une insulte pour le coprs médical, ainsi que pour le corps législatif (quoique... il y a fort a parier, comme je l'ai également écrit, que les législateurs se pencheront un jour sur la réalité économique des blessures les plus graves).En phase terminale de cancer ou de toute autre maladie incurable, l'espoir n'est plus de mise. L'euthanasie peut alors se discuter pour ces cas extremes : la vie n'a plus rien de digne. Elle devient une épreuve sans nom pour la famille, le personnel soignant, le patient. La médecine étant impuissante (à ce jour), que reste t'il ?Je vous vois venir avec vos sourires béats : dieu, bien sur !! Et pour ceux qui ne croient pas et ne veulent surtout pas croire en une hypothèse ? Vous leur imposez des supplices d'un autre age au nom d'une supposition ? Sans aucun respect pour ses convictions ? Au nom de quoi ? Sur quelle base les névroses mentales (que l'on appelle croyance) de certains devraient l'emporter sur d'autre ? Y'a t'il une hierarchie entre les convictions ? A ce jour, on laisse des etres humains endurer des souffrances qu'on ne voudrait pas voir infligées à un chien.
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J
La plupart des personnes qui écrivent sur l'euthanasie parlent souvent comme tant d'autres : de ce qu'elles ne connaissent pas. Peut-être ma formation scientifique me rappelle toujours à l'ordre : toute théorie qui n'est pas confrontée à la vérification est sans fondement, aussi brillante, logique, ou même rationnelle soit-elle. Les champs de la croyance échappent pourtant à cette règle. Certes, credo quia absurdum, j'y crois parce que c'est absurde ( sinon je ne croierais pas, je saurai ) et les domaines qui appartiennent à la croyance sont infinis même pour un homme de science, dont l'avancée des connaissances n'a jamais produit d'autre effet que d'élargir son champ des domaines mystérieux qui s'ouvrent alors...<br /> <br /> L'empêchement de l'euthanasie est assurément une croyance , un dogme . Je le refuse car je trouve cette croyance stupide et cruelle, parfaitement inutile. Quelque part , pour une fois, il y a une certaine sagesse chez les témoins de Jéhovah, qui laissent les gens mourir quand ça ne vaut plus la peine : ils s'en remettent pudiquement à Dieu... C'est, paradoxalement, une croyance bien humaine de s'en remettre à Dieu quand en fait c'est l'homme et sa "science" qui peuvent agir pour empecher la mort que la "nature" réclame . On appelle ça : un "pieu" mensonge...mais quelle sagesse de laisser mourir !<br /> <br /> J'en ai le cas parmi de 2 jeunes , 18 et 20ans : sportifs de haut niveau ( très haut niveau, futurs professionnels ), dont le père , lui même artisan et force de la nature, a eu un accident de quad il y a 6 ans, qui l'a laissé tétraplégique. j'ai parlé à plusieurs au téléphone à cette personne , que je croyais seulement paraplégique, et rien dans le ton de la voix ne me laissait penser le calvaire enduré. En fait, la leçon que je tire de cette expérience, c'est quela vie vaut la peine et que certains trouvent des ressources qu'on croit" inexistantes, mais qui existent. Il faut se méfier avant de dire que "cela ne vaut pas la peine"....qui a le droit de s'estimer juge de la qualité de la vie au nom d'une quelconque universalité, quand en fait chacun projette son expérience individuelle sans être en droit de l'étendre à celle des autres. <br /> <br /> oui, mais voilà : il y a 6 jours, les deux jeunes rentrent d'urgence dans leur famille : leur père vient d'avoir une attaque cérébrale : les dégats se révéleront tels que s'il sort du coma, il ne sera plus un simple tétraplégique, mais comment dire, un concombre tétraplégique. La seule question est : quand débranche-t-on ?<br /> On sous-estime complètement l'inhumanité de laisser vivre dans de telles conditions : aucune loi religieuse ne peut légitimement imposer la torture , ou alors il faudra lutter contre la torture, et lutter contre Dieu s'il est mauvais. Seul un mauvais Dieu peut imposer une telle règle, sans rapport avec des plans de Dieu liés à des gigantismes de catastrophes cosmiques.<br /> <br /> Les derniers procès ont abouti à des condamnations scandaleuses d'une infirmière et d'un médecin. Hier,, le tétraplégique aurait été débranché, depuis le fameux verdict de "clémence" ( 6 MOIS AVEC SURSIS ! ce qui est l'abominable sanction de ce qui en fait était un devoir ! ), la famille vit avec l'esprit occupépar une mort interminable et inconsciente, et pour autant omniprésente ...<br /> <br /> C'est insupportable ! l'insconscience qui règne sur ce forum, avec son quarteron d'idéologues fanatiques insensibilisés sur cette question de l'euthanasie,les mêmes qui s'époumonent contre des frasques roses à m'en plier le ventre, et sont choqués par des fariboles et des galipettes, ces moralistes à 3 sous dont la seule morale est de fermer les yeux au nom d'une expérience qu'ils n'ont pas, mériteraient bien un voyage dans les flammes de la souffrance : les lire est à soi seul un véritable enfer.<br /> <br /> Ils idolâtrent la souffrance . Ils sont psychologiquement malsains, religieusement dans l'erreur, et humainement des solitaires.<br /> <br /> Le christianaisme originel est heureusement assez loin de ce masochisme : jusqu'au "femme tu enfanteras dans la douleur" , dont j'ai appris très récemment qu'il s'agissait d'une fausse traduction, ce qui me rassure. <br /> <br /> <br /> <br /> *****************<br />
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