Protection et flexisécurité.
En tant que Président du groupe textile de l’Assemblée Nationale, j’ai assisté ce matin, à Paris, à l’Assemblée Générale de l’Union des Industries Textiles (UIT), à l’invitation de Monsieur DEVAUX, l’actuel Président, qui a pris la suite de Guillaume SARKOZY, l’année dernière. Cette réunion a permis de constater que dans le textile aussi, soufflait un vent nouveau, puisque cette réunion avait lieu à l’heure même où Nicolas SARKOZY, le nouveau Président de la République, prenait officiellement fonction. Que cela soit pour moi l’occasion de souhaiter au nouveau président un total succès dans cette nouvelle vie qu’il entame, et que j’essaierai, pour ma part, d’accompagner de toute ma volonté.
Après l’année noire de 2003, les mises en œuvre de trois pôles de compétitivité textile à Lyon, dans les Vosges et Up-Tex, dans le Nord, dessinent aujourd’hui le renouveau d’une industrie si importante pour le Nord Pas-de-Calais, et notamment pour Roubaix Tourcoing.
Les chiffres sont bons puisque la consommation textile a augmenté de 3% et les exportations de 4%. Hélas, cette performance s’appuie essentiellement sur des gains de productivité, puisque les emplois ont encore baissé de 5% en 2006. C’est la raison pour laquelle je crois plus que jamais que les objectifs doivent être clairement énoncés.
D’abord, mettre en œuvre la protection de notre industrie grâce à la TVA sociale qui fera peser partiellement le poids de la protection sociale sur la consommation et donc celle des produits importés.
En second lieu, il faut absolument que soient reconnus dans le textile comme ailleurs, l’importance de la création et le respect de la propriété intellectuelle contre toutes les formes de piratage et de contrefaçon.
Enfin, il faut mettre à l’ordre du jour dans ce secteur plus qu’ailleurs le contrat unique de travail qui permettra d’adapter à la France ce qui existe déjà dans les pays scandinaves, la flexi-sécurité qui allie à la fois la sécurité de l’emploi, la rémunération correcte du chômage sous la réserve de l’acceptation des emplois proposés, et la formation.
Les Maisons de l’Emploi et notamment celle de Tourcoing, et celle d’Halluin appuyée sur le pôle de formation de Linselles, doivent être les clés de voûte de ce système.
De telles réunions sont de nature à réveiller l’espoir et à forger les synergies nécessaires à la politique que nous aurons à accomplir demain.