La sécurité routière n'a pas de prix.
J’ai lu avec beaucoup d’attention le dernier éditorial de la Présidente de la Ligue Contre la Violence routière (ici), Madame Chantal PERRICHON, sur les conducteurs sans permis : « il est difficile de savoir combien de conducteurs en France roulent sans permis de conduire ; certains journaux croient pouvoir avancer un chiffre de 10%. Les statistiques du Ministère de l’Intérieur font état, pour 2005, de 50 000 infractions constatées. Quel que soit le nombre réel, il semble bien qu’il augmente d’année en année ». Après avoir dressé une liste non exhaustive mais émouvante des différents accidents impliquant un conducteur sans permis ayant entraîné la mort, Madame PERRICHON termine son article ainsi : « Cette liste dont la solennité est inhabituelle dans ces pages, nous la dédions à Airy ROUTIER, l’un des rédacteurs en chef du Nouvel Observateur, en réponse à son livre La France sans permis dans lequel il se vante de conduire en toute illégalité ».
N’ayant lu que la critique du Figaro sur ce brûlot, je tenais néanmoins à apporter tout mon soutien à l’action de la Ligue qui lutte chaque jour pour la sécurité de nos concitoyens. Le livre de ce rédacteur du Nouvel Obs –organe de la bien-pensance de la gauche parisienne- est un aveu de ce qu’il y a de plus constant dans l’attitude de la gauche : bienveillance envers les délinquants puisque l’auteur semble légitimer l’illégalité, et oubli des victimes.
S’il faut se réjouir que l’action du Gouvernement, pendant cette législature, ait fait considérablement baissé le nombre de morts sur la route, je pense, en revanche, sincèrement que la répression n’est pas la seule réponse. Il me semble que nous devons également encourager la « bonne conduite » en attribuant aux conducteurs respectueux des points en plus. C’était le sens d’une proposition de loi (ici) que j’avais déposée en octobre 2006 et qui a été cosignée par une centaine de collègues UMP et UDF.