Nilevar, L-Thyroxine... la fin des arrêts intempestifs des médicaments.
J’avais déposé en septembre dernier, suite à une affaire qui avait touché une famille du Nord, une Proposition de Loi (ici), signée par plus de 100 collègues, visant à empêcher l’arrêt intempestif de médicament. Il s’agissait à l’époque de continuer à fournir les familles en Nilevar.
Comme vous le savez (ici), j’étais intervenu, à l’époque, suite à l’alerte donnée par Monsieur RUTKA. Ce dernier avait mobilisé l’opinion publique sur l’arrêt de la production d’un médicament, le Nilevar, absolument nécessaire aux soins dont a besoin son fils, Emmanuel, atteint d’aplasie médullaire. Nous nous étions même rendus ensemble au ministère de la Santé afin de faire évoluer ce dossier important.
Or, suite à cela, on a attiré mon attention sur le risque de rupture de stock pour la spécialité L-Thyroxine injectable utilisée pour les malades atteints de la thyroide. J’avais donc tout de suite écrit au Ministre de la Santé afin de m’inquiéter des conséquences de cet arrêt pour les patients.
Dans sa réponse, Xavier BERTRAND rappelle donc que le laboratoire Roche a en effet décidé de cesser la commercialisation de cette spécialité sans en préciser les raisons. OR, l’AFSSaPS a établi son caractère indispensable, c’est pourquoi afin de pouvoir répondre aux besoins des patients dès janvier 2007, l’organisme a procédé à la recherche d’une spécialité similaire disponible à l’étranger. Il a été retenu que la spécialité L-Thyroxin Henning (Sanofi), commercialisée en Allemagne, pouvait être mise à disposition en France dans le cadre d’une autorisation d’importation, à titre exceptionnel et transitoire. L’AFSSaPS étudie également la possibilité d’une mise sur le marché.
Le problème, comme je l’avais fait remarquer au Ministre, réside dans le fait que cette spécialité ne peut être administrée que par la voie intraveineuse. L’injection exposerait à des douleurs importantes.
C’est pourquoi l’AFSSaPS recherche une nouvelle spécialité similaire. Par ailleurs, l’organisme accompagnera le laboratoire dans l’objectif de reproduire la formulation initiale.
Il faut noter, pour finir, que ma proposition de Loi a été inscrite dans la loi du 5 mars 2007 (article L 5124-6) relative à la préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur. Cette loi permet de contraindre davantage les entreprises pharmaceutiques à informer les autorités sanitaires le plus en amont possible lorsqu’une décision d’arrêt de production est programmée et à collaborer avec elles à la recherche d’une solution alternative.
Je suis fier d’être à l’origine de cette grande avancée pour tous les consommateurs.