Tous condamnés!

Publié le par Christian Vanneste

N° 3259

 

 

 

ASSEMBLÉE NATIONALE

 

 

 

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

 

 

 

DOUZIÈME LÉGISLATURE

 

 

 

Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 6 juillet 2006.

 

 

 

PROPOSITION DE LOI

 

 

 

portant modification de certaines dispositions
introduites par la
loi portant création de la Haute autorité
de lutte contre les discriminations et pour l'égalité,

 

 

 

(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration
générale de la République, à défaut de constitution d'une commission spéciale dans les délais
prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

 

 

 

PRÉSENTÉE

 

 

 

MM. Christian VANNESTE, Jean-Claude ABRIOUX, Pierre AMOUROUX, Patrick BEAUDOUIN, Mme Véronique BESSE, MM. Etienne BLANC, Roland CHASSAIN, Louis COSYNS, Olivier DASSAULT, Lucien DEGAUCHY, Jean-Paul GARRAUD, Franck GILARD, Jean-Pierre GORGES, François GUILLAUME, Marc Le FUR, Jean-Louis LEONARD, Alain MARLEIX, Yves MARSAUDON, Pierre MICAUX, Jacques MYARD, Marc REYMANN, Dominique RICHARD, Jérôme RIVIERE, Michel ROUMEGOUX, Joël SARLOT.

 

 

 

Députés.

 

 

 

EXPOSÉ DES MOTIFS

 

 

 

Mesdames, Messieurs,

 

 

 

Lors de l'examen, en deuxième lecture, de la loi portant création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations, le 7 décembre 2004, trois articles concernant l'homophobie et l'orientation sexuelle, introduits lors de la lecture au Sénat, au Titre III, ont suscité un débat portant notamment sur les risques de développement du communautarisme et créent, surtout, de nouvelles limites à la liberté d'expression.

 

 

 

À l'époque, le Ministre de la Justice, M. Dominique Perben, disait : « ce dispositif ne remet aucunement en cause la liberté d'expression ni la possibilité pour celles ou ceux qui sont légitimement impliqués dans les débats sur les valeurs de continuer à exprimer ce qu'ils pensent sur les modes de vie, les orientations sexuelles ou sur tout autre sujet ».

 

 

 

M. Clément, alors rapporteur du projet de loi et aujourd'hui Ministre de la Justice, précisait le même jour : « la liberté d'organiser des débats de société, sur l'homoparentalité par exemple est indispensable dans une société qui veut préserver la liberté d'expression ».

 

 

 

Manifestement, ils n'ont pas été entendus puisque se développe une véritable inquisition menée par certaines associations homosexuelles qui prétendent s'en prendre au droit de tout citoyen d'exprimer son opinion sur des sujets relevant davantage de la morale et de la sphère privée que de l'Ordre public.

 

 

 

Il convient, donc, pour restaurer la hiérarchie des normes et faire en sorte que la loi instaurant la Halde soit conforme à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, partie intégrante de la Constitution de 1958, et à l'article 10 de la Convention européenne des Droits de l'Homme (CEDH), d'abroger certaines dispositions introduites dans la loi sur la presse de 1881 par la loi de décembre 2004 portant création de la Halde.

 

 

 

En effet, il doit être possible dans le cadre d'un débat démocratique respectueux des croyances religieuses ou engagements philosophiques des uns ou des autres que chacun puisse en toute liberté soutenir son propre point de vue. Par exemple, qu'un chrétien, un juif et un musulman puissent faire valoir l'infériorité morale des comportements homosexuels par rapport à ceux qui fondent le mariage entre un homme et une femme afin de créer une famille au sein de laquelle seront élevés des enfants.

 

 

 

Il est, en effet, légitime que ceux qui se réclament de la bible, puissent adhérer au principe énoncé dans le Lévitique : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. » (L. 18.22) et tout aussi loisible aux citoyens préoccupés par l'avenir de la Nation de préférer des comportements qui ne constituent pas une menace pour la survie de l'humanité ainsi que le notait Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique.

 

 

 

Limiter le libre débat sur des questions relevant de la conscience n'est pas acceptable dans une République où les citoyens sont libres : cela reviendrait à accepter une dictature de conception sectaire, que la démocratie française, dans le respect de ses traditions, ne peut accepter.

 

 

 

PROPOSITION DE LOI

 

 

 

Article unique

 

 

 

La loi du 29 juillet 1881 est ainsi modifiée :

 

 

 

1° Dans le troisième alinéa de l'article 32 et dans le quatrième alinéa de l'article 33, les mots : « , de leur orientation sexuelle » sont supprimés ;

 

 

 

2° Dans la dernière phrase du 6° de l'article 48, les mots : « ou de leur orientation sexuelle » sont supprimés.

 

 

 

 

 

 

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K
"Il est, en effet, légitime que ceux qui se réclament de la bible, puissent adhérer au principe énoncé dans le Lévitique : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. » (L. 18.22) et tout aussi loisible aux citoyens préoccupés par l'avenir de la Nation de préférer des comportements qui ne constituent pas une menace pour la survie de l'humanité ainsi que le notait Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique. "<br /> Ainsi se présente la proposition de loi du 6 juillet 2006.<br /> Si vous voulez appliquer le Lévitique,libre à vous,mais alors appliquez-le dans son ensemble et n'oubliez pas qu'après l'interdiction,il y a la sanction:en l'occurrence,la mort.
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L
C'est la tendance à interpréter littéralement la Bible !
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P
@LouisC'est quoi le fondamentalisme biblique ?
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L
Attention au fondamentalisme biblique !
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K
@ Michel :Vous ne lisez pas ce qu'on vous dit ???le Lévitique c'est l'Ancien Testament et il n' a plus qu'une valeur de réfence  historique.La foi des chrétiens se base sur le Nouveau Testament qui dit que les comportements homosexuels ne sont pas bons mais qui ne parle pas de péché mortel et n'enjoint absolument pas de condamner les homosexuels à mort.bonne soirée, Michel !<br /> <br /> C'est la volonté de Dieu,et elle est immuable.<br /> De plus Jésus est venu pour accomplir les Ecritures.
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