La 10e mobilisée!
UMP : deux fois plus d’adhérents en 2006
Avant de prendre le bus, demain, direction Porte de Versailles, pour l’investiture de Nicolas Sarkozy, les militants UMP de la 10e tenaient leur assemblée générale, jeudi soir. En 2006, le nombre d’adhérents a été multiplié par deux.
Nommé délégué pour représenter la 10e circonscription dans le cadre de la présidentielle, le conseiller municipal Didier Droart se frotte les mains : « J’ai été surpris en bien. En 2006, la 10e circonscription a doublé son nombre d’adhérents... ». Une centaine a rejoint les 107 de l’an dernier et dans le détail, Tourcoing arrive en tête devant Halluin, Roncq et Neuville-en-Ferrain.
Neuville, c’est justement là que se trouvera Christian Vanneste dimanche matin plutôt que Porte de Versailles. Comme il l’avait martelé lors de sa dernière conférence de presse de rentrée, le député n’aime pas « ce qui se passe à Paris » et préfère rester dans sa circonscription. Ce qui ne l’empêche pas de soutenir Nicolas Sarkozy. « Nous devons choisir celui qui est capable de parler vrai et d’agir fort... A cause de l’alternance, depuis 1981, jamais la France n’a pu poursuivre une politique cohérente » insiste le parlementaire avec sa liberté de ton habituelle. « La différence entre Chirac et Sarkozy, c’est que ce dernier ne vient pas du sérail. Ce n’est pas seulement l’ENA et les cabinets ministériels, il a commencé par aller au charbon... »
Exit donc le Premier ministre. Si Christian Vanneste n’a pas participé à la réunion des députés UMP de mardi, il souligne la bronca dont a fait les frais Dominique de Villepin. Mais le député se dit tout de même confiant. Si tous les chiraquiens n’ont pas encore rejoint le Ministre de l’Intérieur, il note tout de même un ralliement de poids : celui d’Alain Juppé. « Ca m’a fait chaud au cœur », dit le député. Car pour Christian Vanneste, une stratégie qui consisterait à attendre le tour d’après est à bannir.
Cette année sera aussi celle des élections législatives. Candidat à sa propre succession, Christian Vanneste demande aux militants de se mobiliser et de ne pas s’attarder sur son adhésion au CNI : « il est possible de faire partie des deux à la fois (l’UMP et le CNI, ndlr)... Ca s’est décidé à Paris... Ca n’a qu’un seul avantage, quand j’exprime un point de vue qui n’est pas celui de l’UMP... ». Dans la salle du café de la rue du Brun Pain, où sont réunis les militants, personne ne conteste. (...)
(Nord Eclair, Jean-François Rebischung. Samedi 13 janvier 2007)