De la précieuse ridicule...
Il faut lire la presse étrangère pour se rendre compte à quel point notre pays est ridiculisé par les (non) prises de position de la candidate socialiste. Ainsi, selon un éditorialiste d'Il Foglio (Milan), alors que d'habitude un certain nombre de critères importants sont de mise pour évaluer une candidature à la tête de l'Etat (programme, formation, expérience...), il note qu'en ce qui concerne l'égérie du PS "on a surtout tendance à dire que c'est une femme, qu'elle est belle, qu'elle séduit son parti en s'opposant à un aéropage de chefs tous masculins" alors même qu'elle n'a qu'un "petit CV pas particulièrement impressionnant". Et cet éditorialiste de conclure "ainsi va le vent de la féminité".
Pour le Financial Times, la candidate socialiste "n'a montré aucun signe donnant à penser qu'elle souhaitait s'engager dans la direction des autres partis européens de gauche qui ont adhéré à l'économie de marché". Qui plus est "ses déclarations de politique économique ont été tour à tour indigestes, à côté de la plaque, ou tout simplement rétrogrades".
Quant à une éditorialiste d'El Pais, elle est "l'incarnation de la mère et du commandant en chef que chercherait aujourd'hui une société française en plein désarroi". Diable!
Une autre journaliste italienne, Madame Benini, est très sévère: "si seulement elle avait une idée, elle raflerait la mise" mais elle ne fait que "papillonner". Elle "joue de tous les clichés les plus rassurants et les plus attendus et continue de bavarder sereine et un peu vaine sans cesser de sourire". En définitive, elle "a choisi de créer un petit nuage charmeur et parfurmé".
Quand on lit dans Le Figaro d'aujourd'hui, le revers que la candidate socialiste a subi, hier, sur le douloureux problème des personnes sans domiciles fixes, on ne peut qu'être d'accord avec l'ensemble de ces analyses de la presse européenne, et être effaré de son inexpérience.