Tourcoing vaut bien une messe!
Chacun peut ou non fréquenter un lieu de culte le jour qui s'impose et un élu se doit de répondre aux invitations des nombreuses harmonies et chorales de notre agglomération pour leur messe de Sainte-Cécile.
Mais, enfin, dimanche dernier, l'église Saint-Jacques, lieu traditionnel de la messe de l'harmonie fraternelle Charles Dherin, à laquelle j'assiste tous les ans, était fréquentée par des "fidèles" inhabituels: les candidates et candidats de gauche. Certains, par manque d'habitude sûrement, ont cru bon quitter l'église au bout de cinq minutes et après le premier morceau, d'autres ont même communié... mais ce charmant spectacle ne faisait que confirmer le sens de la conversion d'Henri IV: Tourcoing vaut bien une messe...
Après la messe, Assemblée générale de l’Amicale Laïque La Fontaine : ce parcours respecte la tradition d’une ville marquée par la forte présence de l’Eglise catholique, d’un côté, et des amicales laïques, d’autre part. Cette dualité a pendant très longtemps structuré le tissu social des quartiers tourquennois dans une ville où les élèves fréquentent l’école publique et l’école privée dans une proportion quasi identique. C’est pour moi l’occasion de dire tout le bien que je pense des amicales laïques, de la solidarité qu’elles entretiennent entre les générations d’anciens élèves et d’enfants d’aujourd’hui, entre les écoles et leur quartier.
Une école ne doit pas être seulement un bâtiment où l’on apprend, mais un lieu de vie où se côtoient des équipes : les enseignants, les familles et les militants associatifs. L’effacement récent de ces solidarités fortes conduit trop souvent les pouvoirs publics à susciter artificiellement la naissance d’organisme où des « travailleurs sociaux » sont chargés de retisser le lien social. Sans doute serait-il préférable de soutenir davantage le lien social spontané ?