Le marchand de sable.
Le marchand de sable est encore passé : après « l’Etat se désengage », un nouveau slogan pavlovien est lancé : « celui qui critique la municipalité n’aime pas sa ville ».
Il faut passer du réflexe à la réflexion : dans une démocratie, il est légitime que l’opposition critique le pouvoir et c’est la dictature qui cherche à identifier un régime à un pays.
« Grotesque » ne désignait donc pas les projets tardifs que l’opposition municipale UMP soutient comme la piscine ou le centre commercial, mais l’opération de propagande municipale inutile et disproportionnée de la « Maison des Défis » qui suit la venue de Monsieur MAUROY et précède sans doute d’autres agitations pré électorales. Le décalage entre cette autosatisfaction et la ruine du commerce tourquennois, la place déserte dès 19h, le ridicule des annonces d’une boucle qui n’existe que pour gêner la circulation, les tags qui fleurissent sur les murs et les façades jusque dans les rues commerçantes de l’hyper centre prouve un aveuglement stupéfiant.
Je ne résiste pas au plaisir de citer Jean COCTEAU qui disait : « en amour, il n’y a que des preuves d’amour ». Adjoint au maire, j’ai créé la Médiathèque, rénové le Théâtre Municipal, lancé le projet du Fresnoy, installé le Centre d’Histoire Locale dans ce magnifique bâtiment de la Chambre de Commerce, aux portes de laquelle on a cru bon de déposer des bornes publicitaires du plus mauvais goût. Conseiller régional et député, j’ai relocalisé le Centre Régional de Ressources Audiovisuelles à Tourcoing et obtenu dans notre ville l’implantation de l’Ecole Nationale des Douanes. Ces derniers projets ont été financés par l’Etat et la Région, et la ville n’a pas eu à multiplier les opérations d’annonces et de promotions ruineuses.