Indigènes.
Communiqué de presse | Communiqué de presse |
Le film « Indigènes » de Rachid Bouchareb, distingué par le Festival de Cannes en mai dernier, est sorti sur nos écrans hier.
Je me félicite de voir enfin reconnu l’action et le sacrifice de ces soldats coloniaux morts pour la France et pour la Liberté à la faveur d’une œuvre d’art.
Je me félicite également que le président de la République ait décidé de revaloriser les pensions des soldats des anciennes colonies.
Mais cette distinction cinématographique et présidentielle m’amène aussi à regretter amèrement l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui prévoyait en son deuxième alinéa : « Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. »
Ces deux aspects étaient complémentaires. Le Parlement avait voulu inviter les manuels scolaires à évoquer les aspects positifs que la colonisation a pu comporter (médecine, éducation, équipements...) et le rôle des combattants venus de l’outre-mer.
Samy Naceri a dit qu'"à l'école, on ne nous a jamais parlé des pieds-noirs, des juifs, des maghrébins qui ont défendu la France"…
L'article 4 visait à réparer cet « oubli ». On croît rêver lorsque la gauche nous accuse d’avoir rejeté dans l’oubli les soldats du Maghreb ou d’Afrique noire.