Face à la crise économique, mes propositions
Nul n'en doute : la crise économique mondiale est grave. Et Christian Vanneste, le député de la 10e circonscription, n'a pas hésité à en faire l'unique sujet de sa conférence de presse de rentrée, vendredi matin, à Neuville-en-Ferrain.
Une fois n'est pas coutume : pas un mot sur son activité à l'Assemblée nationale, ni sur les dossiers de sa circonscription... « Il faut prendre conscience de la gravité de la situation. Il s'agit d'une crise qui risque de prendre de pareilles proportions qu'en 1929. C'est pourquoi tout le reste, pour moi, passe au second plan », a lancé d'entrée le député. Il approuve « à 80 % » le discours prononcé jeudi soir par le président Sarkozy, mais s'empresse d'ajouter qu'il n'est pas un « béni oui-oui » et qu'il faut « amender les objectifs présidentiels pour ce qui est essentiel, en s'appuyant sur notre expérience locale ».
« Le retour de la morale »
Le député de la 10e circonscription propose trois objectifs pour les années qui viennent. En premier lieu, il préconise « le retour de la morale dont l'économie capitaliste a besoin », disant tout le bien qu'il pense de l'intéressement et tout le mal qu'il pense des parachutes dorés, qu'il faut pour le moins « encadrer ». Christian Vanneste juge, de plus, « indispensable de passer à une gouvernance économique européenne ».
« Le retour de la nation »
En deuxième lieu, il prêche pour « le retour de la nation, pour une France restaurée », ce qui passe, selon lui, par « la recherche d'une union sacrée entre le centre droit qu'est l'UMP et le centre gauche qu'est le PS ». En vue d'améliorer les finances publiques, il veut « supprimer les redondances entre les différentes collectivités territoriales et les croisements de compétence ». Lui qui fait partie de la mission parlementaire sur la clarification des compétences des collectivités territoriales se dit pour la suppression des départements et suggère de leur substituer une organisation assurant, d'une part, des regroupements de communes urbaines (communautés urbaines) et, d'autre part, des regroupements ruraux.
« Le retour de la politique familiale »
En troisième lieu, il estime que la politique familiale a fait ses preuves en France et qu'il faut conserver cet avantage, notamment par des propositions sur le plan fiscal. Pour les femmes, il réclame ainsi le droit à la garde d'enfants (« La France est le pays où les femmes travaillent le plus en Europe, tout en ayant des enfants », précise-t-il. (...)