le ridicule ne tue pas...
De plus en plus, les grévistes de ce pays prennent en otage nos compatriotes. Ces comportements violents et liberticides sont totalement inadmissibles. Ainsi, alors que la journée de mardi a vu « une minorité anti-CPE suffisante pour causer la gène » dans Tourcoing (titre de Nord Eclair de mercredi), les habitants du Nord Pas-de-Calais se sont vus encore une fois, aujourd’hui, empêchés de travailler ou tout simplement de circuler à cause d’opérations "escargot" autour de plusieurs grandes villes. Ainsi, d’après une dépêche d’agence, « A Lille, des groupes de manifestants très mobiles se sont déplacés toute la matinée et ont bloqué de nombreux carrefours. » et on apprend toujours aujourd’hui que les forces de l'ordre ont évacué, en fin d'après-midi, les lycéens et les étudiants qui occupaient les voies TGV de la gare de Lyon, paralysant depuis plus de deux heures l'ensemble du trafic ferroviaire au départ et à l'arrivée de la gare.
Dans quel pays vit-on ??
Comment s’étonner alors des réactions désabusées des journalistes étrangers relatant cette crise ?
Ainsi le New York Times –journal de centre gauche américain- décrit la France comme un pays où "près d'un quart de ces jeunes sont sans emploi mais ils sont trop occupés à brûler des voitures pour rechercher un travail" (sic !). Le Daily Telegraph parle de "nostalgie militante des voitures brûlées" à la Mai-68 : "Les étudiants veulent faire revenir la France à l'heure de leurs parents, de leurs grands parents" (re-sic !).
Le journal espagnol de centre gauche El Pais écrit : "Le CPE est l'étincelle qui a allumé un incendie alimenté par des citoyens frustrés, opposés à tout changement et qui veulent préserver à outrance un modèle social qui a besoin de profondes réformes. Le triomphe du non au référendum sur la Constitution européenne a beaucoup à voir avec les manifestations d'hier dans leur rejet d'une France plus libéralisée et modernisée, à même d'affronter la compétition dans un environnement globalisé".
Le quotidien Die Welt (allemand) parle, quant à lui, de « la rigidité de ces esprits qui jugent le présent et fondent leurs revendications à l'aune des heureux temps révolus", les français "au lieu de se féliciter d'un accès facilité au monde du travail, protestent parce qu'on ne leur offre pas tout de suite ces garanties de sécurité qui constituaient pour eux une gâterie à laquelle ils s'étaient habitués."
Alors que Dominique de VILLEPIN est ouvert à la négociation avec les syndicats (il a d’ailleurs reçu le 29 mars les représentants des organisations étudiantes FAGE, UNI et PDE, organisations qui représentent près de 70 % des sièges au CROUS, depuis les élections de mercredi dernier), les syndicats et la gauche continuent leur travail de démagogie. Je suis invité demain par les étudiants de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille sur ce sujet.
Le Conseil constitutionnel vient de rendre sa décision: il ne fait pas évoluer sa jurisprudence (pourquoi d'ailleurs la ferait-il évoluer??) et donne un avis conforme. On attend maintenant la promulgation par le Président de la République...